Vous êtes ici

Abo

Bienne

«Une visibilité pour les Romands»

Cédric Némitz se porte candidat au Conseil national en 2019. Une décision qui marque sa volonté de commencer à préparer son avenir post-municipal.

archives

Marjorie Spart

Jeudi soir, Cédric Némitz a été choisi par son parti, le Parti socialiste romand (PSR) de Bienne, pour être candidat aux élections 2019 au Conseil national. L’actuel directeur de la Formation, de la culture et du sport évoque ses ambitions politiques pour les années à venir.

Cédric Némitz, quelles sont vos motivations à vous porter candidat au Conseil national, l’année prochaine?
Les Romands du canton de Berne doivent se mobiliser aux niveaux cantonal et national pour exister politiquement. Je souhaite m’engager pour représenter la région de Bienne et du Jura bernois ainsi que l’ensemble des francophones. De plus, une dynamique constructive se développe entre le Parti socialiste du Jura bernois (PSJB) et le PSR. Cela a achevé de me convaincre.
Nos deux partis veulent faire entendre la voix des francophones du canton et profiler des personnalités. En proportion cantonale, les Romands bernois devraient occuper deux sièges au Conseil national. Ensemble, nous espérons bien réussir à décrocher un siège.

La Ville de Bienne interdit à ses élus les doubles mandats politiques. Votre candidature au Conseil national implique donc que vous renonciez à votre poste de conseiller municipal. Etes-vous las de votre poste?
Je n’ai pas du tout envie de quitter le Conseil municipal et je reste pleinement engagé pour ma ville! Mais ce serait motivant d’entrer sous la Coupole fédérale. Je sais que je ne siégerai pas 16 ans à l’Exécutif biennois. Il faut aussi penser à la suite de ma carrière. L’expérience que j’ai acquise et mon âge m’incitent à regarder vers l’avant. Pour se faire élire au National, il convient de s’y présenter plusieurs fois.

Et si vous n’êtes pas élu au Conseil national, vous briguerez donc un troisième mandat à l’Exécutif biennois?
Oui, très probablement. Mais ce sera alors le dernier.

Ne craigniez-vous pas que les Biennois ne vous suivent pas dans ces revirements politiques?
Pour moi, il ne s’agit pas de revirements, mais bien d’engagements. J’espère qu’ils comprendront que, même si je me présente au National, c’est pour continuer à défendre les intérêts de ma ville ainsi que des Romands du canton de Berne.

Cette semaine, vous devriez être  élu à la vice-présidence du Parti socialiste bernois. Une manière d’accroître justement votre visibilité et notoriété dans le canton?
Cette fonction n’offre pas vraiment de visibilité. Par contre, elle me permet d’avoir des échos de la politique cantonale. J’y siège aux côtés de nombreux députés. J’apporte la vision des villes, qui n’est pas suffisamment représentée, à la tête du parti.

Cette candidature au Conseil national est-elle une réaction à la quasi impossibilité pour un Romand de Bienne d’accéder au Conseil d’Etat bernois?
Pas du tout! Je répète que c’est essentiellement grâce à la nouvelle dynamique entre le PSJBet le PSR que je me sens motivé par le Conseil national.
Je pense que la question se reposera probablement un jour de savoir qui pourrait prétendre au siège dévolu aux Romands à l’Exécutif cantonal. Mais ce n’est pas pour tout de suite...

Suite au vote interne au PSR de jeudi, votre camarade Mohamed Hamdaoui a claqué la porte du parti. Vous comprenez cet acte?
Je comprends, psychologiquement, que l’on puisse être déçu lorsqu’on perd une élection, quelle qu’elle soit. Mais je ne comprends pas sa décision. D’autant moins que la soirée s’est déroulée dans une assez bonne ambiance qui n’était pas du tout clivante.

Articles correspondant: Région »