Vous êtes ici

Abo

Saint-Imier

Vers une solution identique pour l’ensemble du Vallon

Nouvelles propositions pour la filière gymnasiale bilingue

Si le Conseil de ville de Saint-Imier donne son feu vert, les élèves qui choisissent la filière gymnasiale bilingue pourront quitter l’école après la 10e année pour suivre la Quarta, à Bienne. Archives

Philippe Oudot

Les élèves de Saint-Imier intéressés à suivre la filière gymnasiale bilingue en immersion au Gymnase français, à Bienne, devraient pouvoir le faire à l’issue de la 10e année. Comme ailleurs dans le Jura bernois. Pour autant que le Conseil de ville se rallie à la proposition de compromis à laquelle sont parvenus le canton et le Conseil municipal.

On se souvient en effet qu’en juin dernier, le Législatif imérien avait pris une décision controversée, à savoir d’interdire aux élèves tentés par cette filière de quitter l’école obligatoire après la 10e année pour suivre leur 11e au gymnase de Bienne dans le cadre de ce qu’on appelle la Quarta. Soit la première des quatre années conduisant à la maturité gymnasiale.

Suite à cette décision, des représentants de la Direction de l’instruction publique (DIP) et du Conseil municipal se sont rencontrés, l’objectif étant de trouver une solution pour les jeunes et leurs familles. Objectif: que les élèves puissent opter en toute liberté pour la filière de leur choix en veillant à ce que les informations et les conditions d’accès entre les différentes options soient claires, et en évitant de privilégier l’une par rapport à l’autre.

Trois options
Le canton et la commune proposent ainsi trois options pour les élèves intéressés à suivre la filière gymnasiale bilingue. Premièrement, quitter l’école secondaire à l’issue de la 10e année pour la filière en quatre ans, à Bienne; rejoindre cette même filière après la 11e année (comme l’avait décidé le Conseil de ville); et enfin, fréquenter la filière bilingue en trois ans au Lycée à La Chaux-de-Fonds, après la 11e année. Une possibilité que le canton avait supprimée.

Patron de la DIP, Bernhard Pulver se félicite de la solution qui sera soumise au Conseil de ville lors de sa prochaine séance. «Il s’agit d’un bon compromis, qui laisse toutes les portes ouvertes. Tout le monde a fait un pas en direction de l’autre: Saint-Imier, en se ralliant à la solution unifiée qui est désormais proposée dans toute la partie francophone, et nous, en laissant l’accès à la filière en trois ans à La Chaux-de-Fonds, cette option étant une tradition bien ancrée dans le Haut-Vallon.»

Du point de vue financier, les frais d’écolage seront à la charge de la commune si les élèves suivent la filière bilingue à Bienne, et à celle du canton s’ils choisissent celle de La Chaux-de-Fonds. Comme le souligne Bernhard Pulver, il était clair que le canton ne pouvait accepter de financer les frais d’écolage à La Chaux-de-Fonds que si Saint-Imier autorisait ses élèves à fréquenter la Quarta à Bienne après la 10e année. Une possibilité qui sera aussi maintenue pour les élèves des autres communes du Haut-Vallon.

Le dernier mot au Conseil de ville
Mais avec cette proposition, le Conseil municipal ne contourne-t-il pas la volonté du Conseil de ville, qui avait fait son choix en juin dernier? «Non», estime Jean-Luc Berberat, conseiller municipal en charge du Département éducation et culture. «Simplement, il y a des éléments nouveaux dans ce dossier, et nous estimons donc normal de les lui soumettre.» Quoi qu’il en soit, c’est le législatif qui aura le dernier mot dans cette affaire.

Il souligne par ailleurs que cet accord contient un autre élément important aux yeux des autorités imériennes. C’est l’information complète qui sera donnée aux élèves de 10e année quant aux différentes options en matière de formation bilingue. «De cette manière, on ne présentera pas seulement la Quarta comme c’était le cas jusqu’à présent, mais également les options qu’offrent le ceff dans ce domaine, si bien que toutes seront présentées sur pied d’égalité.»

Quoi qu’il en soit, le compromis auquel sont parvenues les autorités cantonales et imériennes ne va pas bouleverser la composition des classes de 11e à l’école secondaire. On ne compte en effet que deux à quatre élèves au maximum par année qui s’intéressent à la filière gymnasiale bilingue. Avoir s’ils choisiront celle en immersion sur quatre ans, à Bienne, ou celle en trois ans à La Chaux-de-Fonds.

Solution unifiée

Si le Conseil de ville imérien accepte la proposition qui lui sera soumise le 8 décembre prochain, les élèves de toute la partie francophone du canton seront à la même enseigne. Enfin, quasi tous. En effet, indique Mario Battaglia, chef de la section des écoles moyennes à la DIP, il reste encore une commune – Sorvilier – qui doit se déterminer de façon définitive pour dire si elle maintient son refus de libérer ses élèves après la 10eannée, ou si elle se rallie à la solution adoptée par toutes les autres.

Articles correspondant: Région »