Vous êtes ici

Abo

Jeux olympiques

Béguin Express

Notre envoyé spécial Pierre Schouwey revient sur la journée olympique à Pékin.

Les noces d’or

Avec le doublé de Ryan Regez et Alex Fiva en skicross ce vendredi, le bilan suisse se monte à 14 médailles. Il n’en manque qu’une – celle «volée» jeudi à Fanny Smith par exemple – pour atteindre l’objectif fixé par Swiss Olympic et ainsi égaler la moisson de Calgary (1988) et PyeongChang (2018). La quinzième pourrait tomber aujourd’hui encore puisque, en cas de victoire en demi-finale (13h05), l’équipe féminine de curling sera assurée de monter sur le podium. De quoi aussi sauver l’honneur des sports de glace. Jusqu’à maintenant, tous les métaux obtenus l’ont été sur la neige, dont 13 dans des disciplines de ski (alpin ou freestyle). Seul le snowboardeur Jan Scherrer, médaillé de bronze au half-pipe, amène pour l’instant un peu de diversité. Avec le Team Event et la bonne cote de Livio Wenger dans le mass-start de demain en patinage de vitesse, le clan helvétique peut même espérer faire de Pékin 2022 un record absolu. La Chine: une mine d’or pour la Suisse, qui est déjà monté sept fois sur la plus haute marche du podium depuis le 4 février. C’est autant qu’à Sotchi il y a 8 ans et plus que n’importe quelle autre édition.

 

La reine des neiges

Eileen Gu est bien la star de ces JO. Intouchable au half-pipe (quelle démonstration!), la skieuse la plus «bankable» du moment a offert une huitième médaille d’or à la Chine, qui a d’ores et déjà explosé son record à des Jeux d’hiver. Déjà sacrée au Big Air, la freestyleuse de 18 ans n’aura finalement manqué le triplé que pour 0,33 point. La faute à une certaine Mathilde Gremaud. qui l’a devancée en slopestyle cette semaine. La performance de la Fribourgeoise a du même coup privé l’Américano-Chinoise de quelques milliers (millions?) de francs, chaque titre olympique offrant à Eileen Gu d’énormes revenus issus de ses contrats publicitaires. Mais rassurez-vous, l’étoile montante de l’Empire du Milieu n’aura aucun mal à payer ses factures à la fin du mois. Plusieurs sites américains rapportent que la top-modèle serait parvenue à attirer au moins 23 nouveaux sponsors chinois grâce à son exposition de ces 10 derniers jours. Une mine… d’or.

 

L’amour fou

Mascotte de ces JO, Bing Dwen Dwen amuse et déchaîne les foules. En voie de disparition, le panda des neiges s’arrache dans les magasins officiels. Chaque jour, des centaines de personnes – la plupart asiatique – s’infligent des heures de queue dans le seul but de mettre la main sur l’un des produits dérivés à l’effigie du mammifère d’origine chinoise. Avec la fin des Jeux qui se rapproche, le phénomène tend encore à s’amplifier au centre de presse de Pékin. Les plus courageux n’hésitent pas à se lever en pleine nuit pour faire le pied de grue devant l’«official store», qui est réapprovisionné quotidiennement. Un succès fou que n’avaient pas anticipé les organisateurs, obligés d’augmenter drastiquement la production de Bing Dwen Dwen tout en limitant la vente à un exemplaire par tête de pipe. Des petits malins avaient flairé la bonne affaire en dévalisant les étalages avant l’entrée en vigueur de la politique du panda unique. Ils en profitent pour revendre 17 fois plus cher sur le marché noir une peluche achetée 30 francs. Une mine d’or.

Mots clés: Jeux olympiques

Articles correspondant: Actualités »