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Taekwondo

«C’est une chance à saisir»

La qualification continentale dans le viseur des Seelandaises

C’est à Istanbul, en janvier, que Manuela Bezzola et Nina Kläy effectueront la séance de rattrapage en vue des JO 2016 de Rio. Archives Peter Samuel Jaggi

Tiphaine Bühler

Trois semaines avant le dernier Grand Prix de la saison à Paris, Nina Kläy et Manuela Bezzola savent déjà qu’elles devront passer par la qualification européenne pour décrocher leur billet pour les Jeux olympiques de Rio. Leur dernière chance se jouera donc à Istanbul début2016.

Dix-huit tournois cette année, encore plus lors de la précédente, des médailles de toutes les couleurs, un classement mondial de No1 (en -62 kg) pendant des mois pour Nina Kläy, mais rien n’y fait. Les deux Seelandaises n’ont pas réussi à se qualifier d’office pour les JO2016. La séance de rattrapage se déroulera ainsi en Turquie les16 et 17 janvier. Le ticket du dernier métro pour le Brésil est à ce prix.

La frustration doit être immense. «Même pas tellement», lance Nina Kläy. «Cela aurait été un exploit de se qualifier directement. Il aurait fallu être parmi les huit meilleures des 400 combattantes de ma catégorie olympique (-67 kg). Après les Mondiaux, je suis tombée à la 12e place et après les Jeux africains de septembre, deux filles sont passées devant moi. Mais le classement n’a plus d’importance. Istanbul, c’est une chance à saisir.» Elle doit désormais gagner l’or ou l’argent en Turquie. C’est la condition pour s’envoler pour Rio.

La situation est identique pour Manuela Bezzola dans sa catégorie des moins de 57 kg. «On doit oublier tout ce qu’on a fait cette année», souligne cette dernière. «J’ai déjà vécu deux qualifications européennes avant Pékin et avant Londres, l’une a passé et l’autre non. Je sais que tout peut arriver. Ce ne sont pas forcément les meilleures qui l’emportent.»

Un préparateur mental

Avant cela, les copines du Kim taekwondo Bienne auront une dernière compétition, les 13 et 14 novembre prochains à Paris, cela dans le poids olympique. «On ira sans pression, juste pour se faire plaisir», note Nina Kläy, qui a remporté quatre médailles au Grand Prix de Paris par le passé. «Quant à ma catégorie de poids, je ne suis pas inquiète. Cela fait depuis 2011 qu’à chaque tournoi olympique, je combats chez les 67 kg.»

Manuela Bezzola est davantage préoccupée par ce mélange des poids, cela d’autant qu’elle n’est pas très grande (165 cm). «C’est un désavantage d’être plus petite, mais je me sens très bien, je suis à mon maximum physiquement et mentalement», estime-t-elle. «Sur les trois derniers Grands Prix, j’ai eu de bonnes sensations. J’ai notamment perdu 5-3 contre la quatrième mondiale. Je vois que je suis très près.»

Depuis deux mois, l’entraîneur Niko Kricka et ses athlètes ont apporté un nouvel élément à leur équilibre. Ils travaillent avec Daniel Birrer, un préparateur mental de l’Office fédéral du sport. «Nous avions l’habitude de beaucoup discuter les trois ensemble. La décision de prendre un soutien extérieur pour le mental s’est faite petit à petit. J’avais un blocage à un certain moment et j’ai réussi à me libérer depuis. Maintenant, je ne sais pas si c’est grâce à ce travail ou pas, mais ça ne peut pas faire de mal.»

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