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De l’originalité à toutes les sauces

Samedi se tiendra à Saint-Imier la première édition du Trophée du Mont-Soleil.

Le Jura bernois est un terrain de jeu idéal pour les adeptes de VTT et de course à pied. LDD

Julien Boegli

La loi de l’offre et de la demande est un principe mathématique utilisé pour désigner ce qui régit un marché. Cette notion économique fondamentale, certains s’en servent dans un contexte différent. Les disciplines d’endurance, depuis un certain temps, ont de plus en plus la cote chez des individus en quête de bien-être ou d’esthétique.

La tendance est donc de se faire souffrir en transpirant. Pour répondre à cette demande croissante, les manifestations fleurissent. «Le calendrier 2016 s’est pas mal étoffé, la concurrence devient de plus en plus accrue.»

Membre de Jura Timing, cette société de chronométrage qui se fait la gardienne du temps sur nombre d’épreuves régionales, Gilles Kiener en sait quelque chose. Désormais, la compétition ne fait plus seulement rage entre sportifs, mais également au sein des sociétés organisatrices. Ce qui n’a pas empêché l’Imérien et sa demi-douzaine de compagnons d’aventure de se lancer dans un nouveau projet: le Trophée du Mont-Soleil.

Départs échelonnés
L’épreuve se tiendra samedi à Saint-Imier et réunira cyclistes, vététistes, coureurs et  adeptes de nordic walking. «Tout est parti d’une discussion entre potes autour d’une table. On voulait mettre sur pied un événement sympathique et original dans la région, la promouvoir, faire bouger la ville en quelque sorte», explique Gilles Kiener. «On a discuté de tout et de rien avant de se fixer sur une épreuve sportive. Hormis la VCV, il n’y a finalement pas grand-chose du genre dans le Vallon.»

Avec le Chasseral et le Mont-Soleil à proximité, le contexte s’y prêtait fort bien. Un comité de sept Imériens âgés d’une vingtaine d’années s’est formé. «On voulait une course sortant de l’ordinaire. On a finalement retenu le Mont-Soleil. Avec le funiculaire, c’était idéal.»

Le comité désirait de l’originalité, il s’y est tenu. Que ce soit en baskets ou sur deux roues, les participants vivront une expérience particulière puisque les départs, depuis la place du Marché de Saint-Imier, se feront de manière individuelle.

En contre-la-montre, «un peu à la manière d’une manche de ski alpin», compare Gilles Kiener. Un portique déclenchera le chrono au départ, un autre l’arrêtera à l’arrivée au Mont-Soleil. «Nous avons choisi cette option car le sentier emprunté en course à pied est très étroit. On voulait éviter que les coureurs restent bloqués en cas de forte affluence.»

Les coureurs, justement, partiront entre 11h30 et 12h30 et auront 8 km à engloutir, dont les six premiers sont exclusivement de la montée, «une course de côte typique, avec beaucoup de dénivelé.» Les cyclistes, quant à eux, rouleront sur une distance réduite de 4,3 km, mais avec 500 mètres de dénivellation positive à se farcir.

«Le tracé est le même pour le VTT que pour le vélo de route. Les concurrents utiliseront la route en asphalte qui monte au Mont-Soleil et partiront entre 12h30 et 13h30. Les vélos électriques sont également admis», dévoile encore l’Imérien. Le départ du nordic walking (à 11h) et celui des enfants et des personnes en situation d’handicap (à 16h) se feront par contre en masse.

Le froid et la pluie pourraient s’inviter
Pour cette édition inaugurale, les organisateurs espèrent attirer 150 curieux, toutes catégories confondues. «Comme c’est une première, on nage un peu dans le mystère», précise Gilles Kiener. En début de semaine, 30 sportifs avaient validé leur présence.

«On reste toutefois dépendant de la météo.» Manque de bol, la pluie et le froid – à peine 10 degrés prévus à l’arrivée – devraient accompagner les coureurs. «Pas de bol. Car toutes les courses cette année, à de rares exceptions près, ont bénéficié de conditions idéales», regrette l’organisateur, qui n’a pas eu le choix au moment de fixer la date de sa manifestation. «Car le calendrier des courses devient gentiment complet», dit-il.

Le week-end dernier, c’est un triathlon longue distance, le Domoniak delémontain, qui s’est lancé dans le circuit. Une nouvelle offre, presque chaque semaine. Samedi, en concurrence avec le Trophée du Mont-Soleil, se tiendront les Foulées ajoulotes à Bure, qui vivront elles leur deuxième édition.

Si le Mont-Soleil, le mal nommé, réservera un accueil froid et humide à ses invités, le comité d’organisation, assisté d’une cinquantaine de bénévoles, saura réchauffer l’ambiance avec diverses animations.

«Un speaker présentera chaque athlète avant son départ», révèle Gilles Kiener. Comme cela se fait lors de la Course des pavés à La Neuveville. Un écran géant prévu sous la tente permettra aux spectacteurs de suivre en direct le temps de chaque concurrent. «Les vainqueurs recevront des prix du terroir. De plus, un tirage au sort exceptionnel récompensera trois participants. Tous les sportifs auront également la possibilité de redescendre gratuitement en funiculaire», fait remarquer Gilles Kiener.

Sur la durée
Ce dernier avoue vouloir inscrire sa manifestation sur la durée. «On a aussi émis l’hypothèse qu’elle intègre un championnat à l’avenir. On attend néanmoins d’avoir le feed-back des participants pour savoir si cela vaut la peine de la maintenir ou non.»

Alors, top ou flop? «Si nous n’atteignons pas notre objectif ce week-end, on mettra cet échec sur le compte des mauvaises conditions météos», conclut-il. Le Mont-Soleil sous la flotte, il y a plus sexy, en effet.

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