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Hockey sur glace

«Je suis bel et bien de retour et ça a fait rudement plaisir!»

Freddy Reinhard nouvel entraîneur de Zuchwil Regio

Freddy Reinhard, en septembre 2013, durant un entraînement du HC Saint-Imier. Après une année de pause forcée, l’enfant de Reconvilier reprend du service dans la banlieue de Soleure. Archives

Propos recueillis par Laurent Kleisl

Sans faire de bruit, depuis début avril, Freddy Reinhard (42ans) entraîne Zuchwil Regio, club soleurois placé dans le groupe 2 de 1re ligue. Ce sont nos confrères de «RJB» qui ont flairé l’information hier. Comme il a toujours eu l’habitude de le faire, le citoyen de Loveresse s’est engagé pour une saison.

Après six ans à la tête du HC Saint-Imier, Reinhard avait, à la surprise générale, rendu son tablier au printemps 2014. Touché dans sa santé, l’ancien défenseur offensif devait se requinquer. C’est chose faite.

Freddy Reinhard, de retour aux affaires!

Oui, je suis bel et bien de retour et ça fait rudement plaisir! Je savais qu’à un moment donné, j’allais reprendre le chemin de la patinoire. La décision d’opérer une pause d’une année a été une des meilleures de ma carrière d’entraîneur.

Il y a une année, j’étais vraiment mal en point. Je souffrais d’une pneumonie virale avec des traces d’encéphalite. Les médecins m’avaient assuré qu’il me faudrait au moins six mois pour récupérer, et ils avaient raison. Entraîner, être à la bande, j’adore ça; ce n’était pas facile d’en rester éloigné.

Avez-vous coupé avec le hockey pendant votre break?

J’ai pu prendre un peu de recul et, surtout, recharger mes batteries. J’ai notamment pu aller voir des matches de Ligue nationale, à Bienne, à Fribourg ou à Berne, quelque chose que je n’avais plus fait depuis des années.

Mais j’en ai surtout profité pour passer davantage de temps en famille, avec ma fille de 9 ans et mon fils de bientôt 11 ans. Il joue au hockey avec les moskitos du HC Bienne. J’ai pu beaucoup le suivre, j’ai fait quelques déplacements en car avec son équipe, que j’ai coachée une ou deux fois.

Chasser le naturel…

C’est Martin Steinegger qui entraîne l’équipe de mon fils. De temps en temps, pour dépanner, je lui ai donné un coup de main. Je connais bien «Stoney», il fait un excellent travail avec les jeunes du HCB. Avec la charge de sa fonction, il vit à un rythme d’enfer. J’ai l’impression qu’il prend du plaisir à s’occuper des juniors, que cela lui aère les idées.

Votre nom circulait à Université Neuchâtel, un des clubs phares du groupe romand de 1re ligue, pour succéder à Gil Montandon. Comment avez-vous atterri à Zuchwil Regio?

Oui, c’était même très chaud avec «Uni». Entre les deux clubs, la décision a été difficile à prendre. Université est une excellente organisation, avec un bon projet d’avenir. Mais mon fils s’entraîne une à deux fois par semaine à Zuchwil. De plus, dans le groupe de Suisse centrale, il n’y a que rarement des déplacements de plus d’une heure.

Avec mon boulot en plus du hockey, j’ai d’abord pensé à ma famille (réd: il travaille à la police judiciaire fédérale). Les dirigeants neuchâtelois ont bien compris la situation, ils ont été de parfaits gentlemen.

Bon, en 1re ligue, Zuchwil Regio est également une excellente adresse...

Tout à fait. Le président Walter Ulrich est un peu le Chris McSorley du groupe 2! Il faisait tout mais il désirait un peu partager ses tâches. Ainsi, je suis impliqué dans les transferts. Si Zuchwil a terminé la dernière saison régulière au 2e rang de son groupe, il s’est fait sortir en quart de finale des play-off.

Le club voulait du changement, avec un nouvel entraîneur (réd: le contrat de Max Weibel n’a pas été renouvelé) et 11 nouveaux joueurs. Il y a beaucoup de jeunes et pas mal d’anciens juniors de Bienne comme, entre autres, Marco Müller, Kaj Leuenberger, Joel Röthlisberger et les frères Hojac.

Avez-vous suivi la saison du HC Saint-Imier de Todd Elik?

Si je ne suis pas allé voir de matches – les journées n’ont hélas que 24 heures! –, j’ai bien sûr suivi avec beaucoup d’intérêt ce qui se passait à Saint-Imier. J’ai vécu tellement de bons moments en six saisons à la tête de cette équipe...

Désormais, il vous faudracoacher en suisse allemand!

(rires) Comme je suis bilingue, cela ne me posera aucun problème. Par contre, je me demande dans quelle langue je vais m’énerver. Quelques jurons en français, cela ne pourra que faire du bien à mon équipe!

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