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Football

Le FC Besa mène le bal sur la scène nationale

Le club albano-biennois figure en tête du groupe B de la campagne marketing de la Migros «Support your Sport» destinée à aider financièrement des sociétés sportives.

Les adversaires du FC Besa ne font actuellement pas le poids en terme de «bons club» dans le classement des sociétés sportives comptant entre 101 et 300 membres.

par Sélim Biedermann


Il est fréquent, ces jours-ci, ques des habitants des cantons de Thurgovie, du Tessin, de Zurich ou de Bâle aient une pensée utile pour le FCBesa, club biennois dont la première équipe occupe le haut du tableau en 2eligue. Parce qu’une bonne partie de ses quelque 180membres ont de la famille aux quatre coins de la Suisse. Et que quantité de personnes, par le biais de l’action en cours de la Migros, sont devenues des sympathisants d’une société qui, comme tant d’autres, souffre financièrement des effets du Covid.

«Je ne sais pas comment les autres clubs du pays inscrits se sont organisés, mais chez nous, tous nos juniors ainsi que les trois équipes d’adultes se sont engagés à faire de la publicité autour d’eux, que ce soit dans leur entourage, chez leurs voisins. Et ça marche vraiment bien! Beaucoup de gens nous soutiennent», se réjouit le vice-président du club albano-biennois, Bexhet Bejta.

Nombreuses connexions
Pour s’en rendre compte, il suffit de jeter un coup d’œil au sommet du classement du groupeB de la campagne marketing intitulée «Support your Sport», soit l’un des trois établis par l’enseigne commerciale, où les participants possèdent entre101 et 300membres. Le FCBesa figure en tête depuis plusieurs jours. Ses premiers poursuivants sont, dans l’ordre, le FCBirr et le HCWisle. Hier vers 20h, un peu plus de 5400«bons club» avaient été comptabilisés en faveur des footballeurs seelandais.

«Je ne suis pas si surpris que ça de notre position actuelle», glisse, néanmoins admiratif, l’entraîneur de la première équipe Albertoz Murtaj. «Déjà, dans la communauté albanophone, en plus de nos nombreuses connexions dans la région et même à travers le pays, on est très famille, très soudés. Ensuite, avec toute la pub qu’on a effectuée, cela ne paraît pas tant étonnant. Personnellement, par exemple, j’ai sollicité le soutien notamment de mes cousins et cousines, de mes oncles, qui habitent dans la région thurgovienne. Il fallait bien sûr qu’ils ne se soient pas au préalable engagés vis-à-vis d’un autre club.»

L’opération à mener n’a rien de sorcier. Il suffit, sur une plateforme où des sociétés sportives se sont inscrits gratuitement après avoir dû présenter un projet, de convertir en vote les bons récoltés –un pour chaque tranche d’achat de 20francs– dans un magasin du géant orange. «Cela n’implique pas grand-chose, à part de se rendre à la Migros, puisque tout le monde doit de toute façon aller faire ses commissions afin de se nourrir...», lâche Bexhet Bejta. Et il n’y a pas besoin de multiplier les manœuvres sur internet: «Ça prend une minute», signale Albertoz Murtaj, «et on peut ainsi faire quelque chose de bien pour notre club».

«Réjouissante solidarité»
Si elle ne sera pas faramineuse, malgré une campagne dotée de 3millions de francs, la récompense que percevra le FCBesa n’en est pour autant pas insignifiante. «Cet argent va nous aider en cette période difficile, même si on ne sait pas précisément ce que l’on peut gagner»,  souligne l’entraîneur. «On ne calcule d’ailleurs pas. Pour nous, c’est même un peu égal.» Pour se faire une idée, avec les 6000sociétés s’étant affichées dans cette action qui dure 10semaines –du 2février au 12avril–, le gain moyen se monte à 500francs. Le fond sera réparti proportionnellement au nombre de voix obtenues par chaque club.

Au-delà d’une somme qui sera bienvenue, quelle qu’elle soit, on ne regrette pas d’avoir entrepris cette démarche du côté de Besa. «C’est surtout symbolique. Et cela permet de constater une réjouissante solidarité envers notre club, qui se fait en outre davantage connaître», note Albertoz Murtaj. Aussi, en l’absence d’activité sportive collective, «nos juniors ont pu s’engager dans une action commune, alors qu’ils ne s’entraînent pas en ce moment», relève Bexhet Bejta. «C’est bien pour eux. Et même pour nous les adultes!»

Une action commune qui porte ses fruits, qui plus est. Voilà qui met sans aucun doute du baume au cœur du président du FCBesa, Petrit Krasniqi, qui va désormais mieux après avoir sérieusement souffert du coronavirus.

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