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Les 24 Heures de la Birse sont toujours vivantes

L’épreuve se tiendra pour la onzième fois, à fin juin, sur les hauts de Reconvilier grâce à l’arrivée d’un comité d’organisation tout frais, qui propose d’ailleurs quelques nouveautés.

Le Courtisan Luca Nobel, quadruple lauréat des 24 Heures de la Birse, viendra une nouvelle fois démontrer son talent.

par Sélim Biedermann
 

«On se doit d’apporter quelque chose de nouveau, et ainsi peut-être également pouvoir toucher un autre public.» Empreint d’enthousiasme, Lucien Gasser a officiellement fièrement annoncé, hier à Bévilard, que les 24 Heures de la Birse ne sont pas mortes. «Une course quand même mythique dans la région», souligne le membre du nouveau comité de la manifestation.

La 11e édition se tiendra donc sous le signe d’un nouvel élan, avec quelques innovations (voir ci-dessous), les 27 et 28 juin sur les hauts de Reconvilier. Pourtant, la dixième avait été synonyme de clap de fin au début de l’été passé, «à cause principalement d’une certaine lassitude des anciens organisateurs, et aussi d’une participation en légère décroissance» n’aidant pas à la motivation de ceux-ci, qui avaient déjà beaucoup donné. «Avec mon frère Mathias, nous avons repris le témoin au dernier moment, juste avant qu’il ne tombe par terre», raconte le Courtisan de 20 ans.

Objectif 150 participants
Les deux jeunes hommes se sont finalement décidés à faire perdurer cette épreuve à laquelle ils ont pris part pour la première fois en 2019, en équipe. «Le fait de participer nous a poussés à reprendre l’organisation. Le lendemain de la course, il était presque déjà écrit que nous allions nous profiler pour maintenir cette manifestation différente des autres», explique l’aîné de 25 ans, tout aussi motivé que son frangin. Des passionnés du guidon, membres du VTT Montoz, le club de Court. «On possède une fibre particulière avec les 24 Heures de la Birse en tant que cyclistes de la vallée de Tavannes», glisse Lucien Gasser.

Il n’y avait plus qu’à se lancer dans l’aventure. «On se donne beaucoup de peine pour organiser cela, depuis l’automne dernier. On verra quel retour on recevra du public», relève le cadet, qui a laissé la présidence du comité à son frère. Etant épaulés dans leur mission par leur maman Sandrine, leur oncle Adrien Voutat ainsi qu’un ami en la personne de Gaspard Berlincourt, ils tablent sur quelque 150 vététistes pour cette année, dans l’idée de rester raisonnable.

Pas d’enfants cette année
En 2019, environ 170 courageux ont participé aux 24 Heures de la Birse. Y compris une petite trentaine d’enfants. Mais ceux-ci ne bénéficieront pas de leur catégorie cette fois-ci. Elle était en effet compliquée à mettre en place dans l’immédiat, car les plus jeunes roulaient sur un parcours qui leur est propre. «Cela représente par conséquent une grosse organisation, en plus pour assez peu d’inscrits au final. Mais on garde l’idée dans notre manche pour 2021», lâche Lucien Gasser.

Afin notamment de compenser quelque peu, entre guillemets, cette catégorie momentanément disparue du programme, il est à signaler qu’on peut désormais concourir chez les grands depuis l’âge de 12 ans, et non plus 14 comme c’était le cas auparavant. Pour eux, le tracé d’une demi-douzaine de kilomètres, dont le départ sera toujours donné du côté de la Salle des fêtes de Reconvilier, est resté identique. Une boucle qu’il s’agit d’«avaler» le plus grand nombre de fois entre le samedi à midi et le lendemain à la même heure.

A ce propos, on peut déjà s’annoncer pour les prochaines 24 Heures de la Birse (inscriptions via le site internet www.24hbirse.com). Qui ne perdront par ailleurs pas de leur superbe puisque le cador Luca Nobel s’est engagé oralement auprès des organisateurs. Soit le quadruple lauréat de l’épreuve, qui vient de Court mais dont la renommée a franchi les frontières suisses. Il sera encore une fois l’homme à battre. Dans une manifestation qui semble avoir de nouveau de belles années devant elle.
 

Moins d’efforts avec une demi-course ou en VTT électrique

Deux catégories sont venues s’ajouter au programme d’une 11e édition «new-look». D’abord celle intitulée la demi-Birse, destinée à «encore plus populariser notre épreuve», espère Mathias Gasser. «Parce que 24 heures, ça fait quand même peur... Cela donne donc la possibilité à d’autres coureurs de se lancer, c’est ce que l’on espère. Et à ceux qui ne veulent pas infliger un effort trop important à leur corps de le réduire de moitié.» L’arrivée se fera samedi à minuit.

La seconde nouveauté se veut plus originale: place dorénavant aux VTT électriques. «On s’est dit que notre manifestation s’y prêtait bien et que la cohabitation avec les autres participants serait bonne, comme on peut le constater sur les parcours de la région», explique le président du comité. Sur l’épreuve reconvilieraine, seuls les engins limités à 25 km/h sont autorisés. Ils sont accessibles seulement dès 16 ans – les jeunes en possession du permis cyclomoteur ont néanmoins la possibilité de s’arranger avec les organisateurs. Mais ce sont de toute façon surtout les plus vieux qui sont friands de ces vélos... «De nombreuses personnes âgées de 40 à 60 ans ont retrouvé le plaisir de rouler grâce aux moteurs», sourit Sandrine Gasser, la maman, «on voulait ainsi leur offrir l’opportunité de participer aux 24 Heures de la Birse». A signaler que l’on ne peut s’inscrire qu’en équipe.

«L’effort le plus ultime»
A l’image de l’une des deux catégories traditionnelles, où là également, de deux à six coureurs s’associent. «C’est ce qui fait aussi le charme de notre épreuve», lance Lucien Gasser. «Normalement, en VTT, on pédale pour soi. Tandis que là, on a cette notion collective qui amène de l’originalité. C’est intéressant.»

Sinon, il reste bien sûr l’option solo. Ou «l’effort le plus ultime», note le membre du comité. Avec 24 heures à passer au guidon, à la montée, à la descente, et ainsi de suite... «Certains fractionnent leur course en plusieurs périodes en effectuant des pauses pour dormir ou manger», coupe Lucien Gasser pour rappeler que tout le monde n’a pas l’impressionnante endurance dont fait preuve Luca Nobel, le tenant du titre. Il y a fort à parier que ce dernier ne s’accordera de nouveau que très peu de répit à fin juin, au cours d’un rendez-vous qui n’a pas son pareil.
 

Avant et pendant le jour J

- Reconnaissance du tracé  Des soirées de présentation de la course vont être organisées dans le but de recevoir conseils et astuces mais aussi de reconnaître le tracé en détails. Les intéressés doivent se signaler par mail, à l’adresse infos@24hbirse.com.

- Musique et football  Cette année, l’ambiance dans l’aire d’attente sera dynamisée, de 17h à minuit. Le groupe tavannois de pop-rock-jazz Tryptophane livrera plusieurs sets musicaux. Aussi, un grand écran permettra de regarder du football avec les deux 8es de finale de l’Euro prévus dans cette tranche horaire.

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