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Automobilisme

Olivier Burri renonce au «Monte»

Le pilote prévôtois n’a pas réussi à réunir le budget adéquat

Olivier Burri avait pris une étonnante 3e place lors de sa dernière compétition, le Rallye du Valais, en octobre. project-diffusion.ch

Etienne Chapuis

Olivier Burri ne participera pas une 17e fois au Rallye Monte-Carlo, du moins pas cette année. Dans un premier temps, il s’y était pourtant inscrit et nourrissait même, comme de coutume serait-on tenté de dire, de grandes ambitions. Mais, pour des raisons d’ordre essentiellement financier, il a dû finalement renoncer à son projet, et ce ne fut pas de gaieté de cœur.

En revanche, son fils Michael figurera bien au départ – pour la troisième fois – de la célèbre épreuve sur les routes sinueuses et hivernales de France et de la Principauté monégasque, du 18 au 24 janvier, aux commandes d’une Renault Clio R3T aux couleurs de Renault Sport Technologies. Nous y reviendrons plus en détail dans une prochaine édition.

Manque de fonds

A l’origine, Olivier Burri projetait de s’aligner au «Monte» dans la catégorie WRC, au volant de la Citroën DS3 louée à un team italien et qu’il avait brillamment menée, en octobre dernier, à la 3e place finale du Rallye du Valais. «Le préparateur était prêt à consentir à un important effort sur le prix de location de la voiture, et son ingénieur se disait tout motivé. Car le bolide lui paraissait suffisamment armé pour jouer un rôle de premier plan», précise le garagiste de Belprahon. «Mais, de mon côté, je ne suis pas parvenu à récolter, auprès de mes partenaires habituels, suffisamment de fonds pour assurer le coup. Je percevais des hésitations et certaines réponses tardaient.»

Pour un amateur, prendre part à une telle aventure coûte une petite fortune. Olivier Burri ne dit pas le contraire, mais évite de s’étendre sur le sujet. «C’est assez onéreux en effet», se borne-t-il à déclarer, «mais je n’aime pas dévoiler des chiffres qui ont tendance à faire peur aux gens.»

Burri senior aurait pu se rabattre sur une catégorie moins gourmande en frais de participation. «Oui, la possibilité existait de piloter une DS3 du groupe R5», admet-il. «Mais cela m’aurait offert moins de perspectives de réussite et aurait nécessité de faire des tests fastidieux pour m’adapter aux caractéristiques du véhicule. Tout cela m’a un peu démotivé et j’ai donc préféré m’abstenir.»

«Une pile atomique»

Un choix raisonnable, d’autant plus qu’Olivier Burri, qui est âgé de 52 ans, a choisi de lever un peu le pied. «Mon médecin me l’a demandé», sourit-il. «Cela fait une vingtaine d’années que je vis comme une pile atomique...» Il faut dire qu’entre la gestion de son entreprise, ses activités de coureur automobile et l’encombrante présidence du FC Moutier, l’homme a un emploi du temps extrêmement chargé. Il avait d’ailleurs terminé le dernier Rallye du Valais dans un état de fatigue qu’il n’avait jamais connu au préalable, et ne s’en était nullement caché.

Mais le vétéran prévôtois ne part pas à la retraite pour autant. Ça non. Il en pince toujours pour le sport automobile et se sent physiquement apte au «combat». «Pas plus tard que ce lundi», avoue-t-il, «j’ai passé avec la mention ‹très bien› l’électrocardiogramme sous effort qui est imposé à intervalles réguliers aux pilotes licenciés. Et je ne pesais qu’un kilo de plus que lors du dernier contrôle...»

Le programme 2016 du quinquagénaire resplendissant n’est pas encore défini. «Dans un premier temps, il est possible que je dispute prochainement la Ronde du Jura au volant d’une Skoda Fabia R5. Il s’agit d’un rallye sur neige qui se déroule dans le Jura français», souligne-t-il. «Ensuite, on verra...» Et le championnat de Suisse des rallyes? «En principe, je n’ai pas l’intention de m’y aligner. Mais je ne saurais exclure tout à fait non plus des apparitions épisodiques», conclut-il.

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