Perspectives encourageantes avant la dernière ligne droite

par Sélim Biedermann

L’officielle session d’essais, ayant duré un mois sur la boucle de 20km qui servira de théâtre aux mythiques 100Km en cette année particulière, intitulée Enduro Run, est désormais terminée côté coureurs. Place à la dernière ligne droite pour les organisateurs des Courses de Bienne, celle qui doit mener à la grille de départ et au lancement de la manifestation, qui se tiendra du2 au 4septembre.

Les perspectives encourageantes ne cessent d’ailleurs de se dégager, au point qu’il est aujourd’hui possible de s’inscrire de manière définitive au grand rendez-vous seelandais –on pouvait auparavant seulement annoncer sa future présence–, déplacé en fin d’été à cause de la crise sanitaire après une année2020 blanche. «Les indications actuelles liées à la pandémie se révèlent très positives pour les manifestations sportives programmées en septembre, c’est une excellente chose pour nous les organisateurs», se réjouit Lukas Hohl, le directeur des Courses de Bienne.

Et de poursuivre: «Nous sommes contents de pouvoir continuer notre travail, que nous menons depuis des mois, selon la planification établie. On y a cru, personne n’a jamais pensé à abandonner au comité. Cela démontre aussi que l’on a pris une bonne décision avec ce report de juin à septembre, qui s’avère être une très bonne alternative.»

Avec un certificat Covid
Les aficionados de course à pied ne semblent également pas bouder leur plaisir. Quantité d’athlètes se sont en effet déjà affichés en vue de leur prochaine participation aux Courses de Bienne, malgré la variante imaginée –un parcours de substitution, néanmoins plus ou moins fidèle à l’habituel très long tracé au niveau de son profil– dans le but d’éviter une seconde annulation consécutive. «Nous sommes vraiment ravis du nombre de personnes qui se sont signalées, soit plus de1400 au total jusqu’ici», confie Lukas Hohl. «C’est un joli ‹score›. Et la majorité s’est annoncée pour les 100Km. Cela reflète aussi le fait qu’il s’agit de se préparer bien à l’avance pour concourir dans la discipline reine.»

Evidemment, bien que seul le traditionnel Ultramarathon de 56km ne figure pas au menu, les organisateurs ne s’attendent toutefois pas à accueillir autant de monde qu’à l’accoutumée, c’est-à-dire quelque 4000coureurs, enfants compris. «On ne s’est pas fixé d’objectif chiffré. En cette période si spéciale, le but principal est de pouvoir offrir quelque chose. Qui ne sera forcément pas comparable aux précédentes éditions, par rapport au fait que ce soit d’autres dates, un nouveau parcours et que certaines personnes ne veuillent pas encore se mélanger aux autres», relève le directeur. «Ainsi, si on arrive à 1000participants le jeudi et autant le lendemain, on s’estimera déjà satisfaits.»

Ces derniers devront vraisemblablement se présenter le jourJ avec un certificat Covid. «Il est presque sûr que nous devrons contrôler sur place que le coureur a bien été soit vacciné, guéri de la maladie ou qu’il ait effectué un test», prévient Lukas Hohl. «A partir d’un millier de gens, ce concept de protection est nécessaire. Ce n’est pas une surprise et cela paraît faisable.»

Quant à savoir si ceci provoquera des réactions négatives parmi les coureurs, c’est une autre histoire... «Peut-être que ce certificat va en retenir certains, difficile à dire», glisse le membre d’un comité d’organisation qui n’aura tout simplement pas le choix.

Juste 14 coureurs classés à l’Enduro Run

L’Enduro Run, lancé le 10juin et qui s’est fini samedi, devait permettre aux amateurs de s’imprégner du tracé2021 inédit des Courses de Bienne. Seuls trois segments de celui-ci étaient chronométrés (7,8km sur20), afin de laisser la place à l’analyse des détails en toute quiétude. Mais cette compétition assez secondaire n’a que peu trouvé écho. En un mois, le bilan apparaît rachitique: cinq femmes et neuf hommes se sont vus classés! Ce sont Franziska Earnhart, de Belmont, et le spécialiste biennois des 100Km Matthias Klotz –qui n’est autre que le testeur de la nouvelle boucle– qui ont été les plus rapides, avec des temps respectivement de36’52 et31’14.

Ce constat ne chiffonne pas le moins du monde les organisateurs seelandais, Lukas Hohl en tête. «Le but de l’Enduro Run était avant tout la découverte du parcours. Et beaucoup de coureurs l’ont fait sans s’enregistrer sur Strava, je le sais pour avoir reçu nombre de photos et de remarques. Peut-être que la connection avec cette application, qui permettait d’obtenir un chrono et de figurer au classement, s’est avérée un petit peu compliquée pour notre public...» Aucun regret toutefois d’avoir mis sur pied cette épreuve à l’aspect amical: «Le concept est vraiment intéressant», se félicite le directeur des Courses de Bienne. «On verra s’il va perdurer, il est encore trop tôt pour le dire.»