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Hockey sur glace

Une solide ossature

1re ligue: l’effectif du HC Saint-Imier ne va que très peu bouger, de quoi se montrer ambitieux pour la prochaine saison.

Les dirigeants du HC Saint-Imier ont pu conserver leurs leaders pour la prochaine saison.

par Sélim Biedermann

On ne change pas une équipe qui gagne, dit le proverbe. Mais, de prime abord, tout ne s’avère pas aisé dans ce sens-là quand on accède à la finale, et que l’on y fait qui plus est bonne figure malgré la défaite au bout du compte. Car cela signifie que l’on regorge de talent. Et les pièces maîtresses du HC Saint-Imier de faire ainsi l’objet de convoitises chez ses concurrents dans le groupe Ouest de 1re ligue. «Il y a plein de nos joueurs qui avaient la possibilité de partir», signale Pascal Stengel, le directeur sportif du club de l’Erguël.

Notamment en direction de la formation qui aura été le bourreau des Bats au stade ultime des play-off, avec un rude 3-0 dans la série. «Le HC Franches-Montagnes aurait voulu engager quelques-uns de nos leaders, comme Jonathan Ast, Evan Fluri ou Robin Fuchs, mais ils ont choisi de rester», se félicite le dirigeant. A l’image des frères Loïc et Quentin Pécaut ou encore de Stéphane Morin, qui avaient eux aussi suscité l’intérêt de certains adversaires.

La magie imérienne
Ou la magie imérienne. Parce qu’il faut bien admettre que rejoindre un club aussi ambitieux que le HCFM, qui ne refuserait pas une promotion en MySports League si celle-ci se présente, c’est tentant. Mais à «Sainti», on a envie d’y rester. Tout simplement premièrement grâce à l’atmosphère qui se dégage du vestiaire de la Clientis Arena. «Avant tout, les joueurs sont une immense équipe de copains. C’était déjà le cas quand je jouais», relève l’ancien attaquant aux 20 saisons passées sous le chandail jaune et noir de la «une», qui a arrêté en 2018.

Aussi, l’entourage de l’équipe fanion, au HCSI, se laisse facilement apprécier. «Le club et tout ce qu’il y a autour est aimé par les joueurs», souligne Pascal Stengel. «Et nous faisons en outre tout pour qu’ils restent, en faisant gaffe de les mettre dans un cocon. C’est-à-dire prendre soin d’eux, par exemple en leur offrant un repas après les matches.»

Deux départs, dont un gros
Au final, seuls deux départs sont à enregistrer dans le contingent de Saint-Imier. L’attaquant Jérôme Bonnet et le gardien remplaçant Fabrice Rebstein s’en vont pour satisfaire leurs prochains objectifs de carrière professionnelle, le premier devenant le directeur administratif de l’académie du Genève-Servette HC et le deuxième entamant des études à Saint-Gall. Sans vouloir offusquer le second nommé, la perte du meilleur compteur du groupe de la saison régulière se révèle plus fâcheuse. Voire embêtante. «Il a apporté à notre équipe énormément de choses sur  la glace et en dehors», lance le directeur sportif au sujet du Vaudois. «Plusieurs joueurs ont beaucoup appris de lui.»

Pour compenser le trou que laisse Bonnet dans l’effectif imérien, le club a déjà engagé Alan Steiner, un ancien de la maison qui évoluait à Tramelan cet hiver, en 2e ligue. «Il rentre complètement dans le moule de l’équipe, c’est un élément offensif intéressant et un bon gars», se réjouit Pascal Stengel, évoquant ici la seule signature d’un renfort à ce jour. «Nous sommes en contact avec d’autres joueurs», coupe-t-il sans vouloir préciser de qui il s’agit. «On aimerait encore enrôler un défenseur et un ou deux attaquants, ainsi qu’un gardien pour suppléer notre indiscutable No 1 Frédéric Dorthe.»

Regarder tout en haut
De ce fait, le HCSI devrait rencontrer moins de soucis que lors de l’exercice écoulé du point de vue du nombre de forces en présence. «Nous étions parfois un peu juste, dès que l’on devait faire face à quelques blessures», note le directeur sportif, de surcroît responsable du mouvement juniors.

En clair, «Sainti» va repartir au combat avec un effectif mieux garni, et néanmoins à peu près identique au précédent. De quoi regarder tout en haut de la hiérarchie. «On va y aller gentiment...», sourit Pascal Stengel. «Mais il est vrai qu’il faut le gagner maintenant ce championnat! Chaque année, on essaie de faire un peu mieux que lors de la précédente. On n’a en tout cas aucune envie de baisser notre budget et le niveau de l’équipe, contrairement à ce qui a été dit. Cela n’a jamais été à l’ordre du jour», assure-t-il.

En voyant la fidèle et solide ossature d’un HC Saint-Imier qui vient de prendre part successivement en deux ans à la première «demie» de son histoire en 1re ligue puis carrément à la finale, il paraît légitime de se montrer enthousiaste.

 

«Une totale confiance en Steve»

Pas évident de débarquer à la tête d’un HC Saint-Imier en pleine bourre. Steve Pochon a en effet la lourde tâche de succéder à Michael Neininger, qui sera resté quatre ans et demi coach des Bats. «Il a de la pression sans en avoir, puisqu’on ne vise pas la promotion», glisse Pascal Stengel. «Par contre, on cherche toujours à produire du beau jeu, dans une bonne ambiance. Le but est que les spectateurs et les joueurs ressentent du plaisir en venant à la patinoire. Mais il a tout pour bien faire!»

L’ancien attaquant du HC Bienne se trouve au bénéfice d’un contrat portant jusqu’en 2022. Idéal pour assimiler un peu plus en douceur la transition entre un poste d’entraîneur à Star Chaux-de-Fonds, en 2e ligue, et à «Sainti», dans une division où il n’a jamais coaché. «Ça lui permettra de prendre ses marques et, on l’espère, de donner un nouvel élan à l’équipe», acquiesce le directeur sportif. «Car c’est un nouveau challenge pour lui. Mais on a une totale confiance en Steve. Il possède une grande connaissance du hockey, et il connaît aussi pas mal de joueurs de chez nous. Il s’implique d’ailleurs déjà beaucoup à l’heure actuelle», salue Pascal Stengel.

S’il ne débarque pas en terrain inconnu au niveau du vestiaire, Steve Pochon, en revanche, «n’amène pas grand monde avec lui». On devine à travers les termes employés par le dirigeant que les discussions en cours pourraient concerner un ou des joueurs de Star Chaux-de-Fonds, vu qu’il n’y en a encore aucun d’annoncé... Mystère, toutefois. On saura juste que le Loclois de 41 ans «intervient pour motiver» les futures dernières recrues imériennes.

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