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Les Suissesses jouent leur avenir à Bienne

Pour continuer de croire à une qualification pour la Coupe du monde dames 2019, l'équipe de Suisse doit passer l'obstacle belge mardi soir à la Tissot Arena (19h).

Lara Dickenmann (en blanc) espère participer à une deuxième Coupe du monde

Christian Kobi

Ne pas calculer, se mettre à l’abri le plus vite possible et éviter de trembler jusqu’à la dernière seconde. Sélectionneuse de l’équipe de Suisse, Martina Voss-Tecklenburg ne fait pas mystère de ses intentions avant le match retour des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2019, mardi face à la Belgique à la Tissot Arena (19h). «Nous allons jouer pour la victoire et ne surtout pas spéculer sur un match nul. Nous savons que les Belges peuvent devenir euphoriques si elles marquent les premières, c’est un scénario qu’on veut éviter à tout prix», a déclaré l’Allemande hier après-midi lors d’une conférence de presse organisée dans l’enceinte biennoise.

Ce scénario à éviter est justement celui qui s’était produit lors du match aller (2-2), vendredi dernier à Louvain, lorsque les Belges avaient fait la course en tête dès la 5eminute. Les Suissesses avaient dû retrousser leurs manches pour revenir par deux fois au score par la prometteuse Alisha Lehmann, entrée à la pause et auteure notamment du but de l’égalisation à la 87e minute. Que faire pour éviter de devoir à nouveau courir après le score ce soir? «Je vais préparer une tournée de café, histoire que tout le monde soit bien réveillé dès le début», a plaisanté la future coach de l’Allemagne.

Lara Dickenmann en veut
Café ou pas, les Suissesses auront tout intérêt à prendre ce match face à la Belgique à bras-le-corps pour se permettre de défier, en cas de succès, les Pays-Bas ou le Danemark en finale de ces barrages (5 et 13 novembre). Seul le vainqueur de cette dernière confrontation verra la France l’année prochaine. «J’ai déjà vécu une Coupe du monde et je veux absolument en vivre une deuxième», lance Lara Dickenmann, la femme aux 134 sélections et aux 53 buts en sélection.

Un Mondial qui se déroulera qui plus est dans «son» jardin, elle qui a tout gagné avec Lyon jusqu’en 2015 (sept titres en championnat, deux sacres en Ligue des champions) avant de partir faire les beaux jours de Wolfsburg.

L’international de 32 ans assure que l’échec de la phase de poules, que la Suisse a dominé avant de flancher lors de la dernière ligne droite, est digéré. «Cela a été plus dur pour les joueuses plus âgées comme moi qui ont déjà vécu une Coupe du monde. On sait ce que cela représente et que c’est peut-être notre dernière chance. Mais nous avons désormais oublié les qualifications», assure la Lucernoise, qui se défend d’avoir pris la Belgique à la légère au match aller: «C’est une bonne équipe et on le savait. Les Belges ont des joueuses rapides devant, nous devrons absolument mieux fermer les espaces pour ne pas prendre de but.»

Pas la grande foule
Une bonne idée compte tenu des carences défensives observées au match aller. «C’est à nous de prendre les choses en mains, nous avons tout pour bien faire», résume la capitaine d’une équipe de Suisse qui ne pourra pas compter sur l’appui d’un public aussi nombreux que leurs adversaires vendredi (6300 spectateurs). Lundi, seuls 1200 billets avaient trouvé preneur, l’ASF escomptant la présence d’environ 2000 spectateurs. A noter, pour la forme, que les enfants de moins de 16 ans bénéficient de l’entrée gratuite.

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