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Hockey sur glace

Jonathan Pellet et Erguël, faits pour s’entendre

Imérien pur jus, l’attaquant entre parfaitement dans la philosophie du club de 2e ligue, qui mise sur des «gars du coin». Et ce malgré le raté de la saison dernière.

Après une demi-saison à Tramelan, Jonathan Pellet (No 12) a rejoint Erguël l’hiver dernier. Vendredi, c’est à Fleurier que le club imérien débute son championnat (photo Stéphane Gerber)

Christian Kobi

Même s’il refuse de le dire, au fond de lui, Jonathan Pellet le sait: il a le niveau pour évoluer plus haut dans la hiérarchie qu’en 2e ligue. En 1re ligue? En MySports League? Qu’importe, car dans sa tête, cette pensée est sciemment occultée. «J’ai toujours l’envie et la motivation de jouer au hockey, mais plus en 1re ligue», balance-t-il.

Cette catégorie de jeu, il la découvre pour la première fois en 2010, alors qu’il n’a que 16 ans et qu’il fait la navette entre les juniors de Bienne, La Chaux-de-Fonds et Saint-Imier. Une cinquantaine de matches, tous avec «Sainti», suivront. «La 1re ligue, avec tous ces entraînements et ces déplacements, j’ai donné. Aujourd’hui, j’aspire à autre chose.»

Cette autre chose, c’est au Erguël HC qui l’a trouvé il y a quelques mois. De la 2e ligue, des potes, une pression franchement minime voire inexistante: tout cela lui convient parfaitement. «Dans notre équipe, il n’y a que des gars de la région. Tout le monde se connaît depuis longtemps, l’esprit de groupe est vraiment excellent», apprécie l’ancien junior du HCC, qui compte deux matches de LNB à son actif (un but), disputés entre 2012 et 2014. «La LNB, c’est loin ça... En ce temps-là, je m’entraînais huit fois par semaine. Il n’y avait que le hockey dans ma vie.» Depuis, nombre d’hivers ont passé.

Vraie préparation d’été
Aujourd’hui, Jonathan Pellet dit n’avoir aucun regret de ne pas avoir fait carrière plus haut. En cours de saison dernière, c’est aussi parce qu’il avait choisi de privilégier ses études à la Haute Ecole Arc – études qu’il a interrompues depuis – qu’il avait dû mettre un terme à son aventure avec le HC Tramelan, où il évoluait depuis 2017. «Tramelan a des ambitions et s’est montré moins souple qu’Erguël avec moi, ce que je comprends tout à fait. A ce moment-là, mes études primaient sur le hockey», déclare celui qui travaille aujourd’hui dans le secteur dentaire. Et qui, après ces 11 petits matches de l’hiver dernier, démarrera sa première saison complète avec le Erguël HC.

Une saison que tout le monde, du côté de Saint-Imier, espère meilleure que la dernière, celle d’une naissance opérée dans l’urgence. «Comme le club avait été créé très tardivement, j’ai entendu dire qu’il n’y avait pas vraiment eu de préparation estivale l’année passée», relate l’attaquant. Changement de décor ce printemps avec l’arrivée du nouvel entraîneur Vincent Paratte, un gars bien du coin lui aussi. «On a fait une belle préparation et là, on est en train de mettre en place un vrai système de jeu», poursuit un Jonathan Pellet conscient qu’avec un groupe aussi jeune, il faudra du temps et de la patience pour que le travail porte ses fruits.

Mieux que trois victoires
Du haut de ses 26 ans et de par son expérience, l’Imérien ne fuit pas ses responsabilités. Il sait qu’il aura un rôle majeur à jouer dans cette version 2020/21 du Erguël HC. «J’ai de la peine à me définir comme un leader, mais je suis conscient que je dois essayer de tirer l’équipe vers l’avant.» A la Clientis Arena, le No 23 s’attend à manger de la glace en grande quantité. Un peu plus que de raison? «Disons que notre contingent n’est pas très large et que si l’on se retrouve avec des personnes à l’armée ou en quarantaine comme en préparation, celait pourrait vite devenir compliqué», répond-il diplomatiquement.

Reste qu’en Erguël, le classement sera à nouveau secondaire cette saison. La mission première du «petit frère» des Bats: la formation et l’intégration dans la pyramide imérienne de plusieurs jeunes joueurs dont l’année de naissance oscille entre 2002 et 2004. «On sait tous qu’on ne jouera pas les premiers rôles, mais on veut aussi tous faire mieux que la saison dernière», assure Jonathan Pellet.

Avec seulement trois victoires en 19 matches et une différence de buts de 47-127, la marge de progression est pour le moins considérable.

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