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VTT

Emilie Siegenthaler signe son meilleur résultat aux Mondiaux

Le Grison Nino Schurter remporte la course de cross-country des championnats du monde à Andorre

La Biennoise n’a terminé qu’à une poignée de secondes de la 4e place. Archives/Dr

(tbu-si) Alors que le Grisons Nino Schurter avait remporté la course de cross-country la veille, Emilie Siegenthaler s’est classée 6e de la descente des championnats du monde de Vallnord, hier à Andorre. La championne de Suisse a réalisé son meilleur résultat lors de Mondiaux, après un 9e rang l’an dernier et un 7e en 2013.

«J’ai fait un bon run, bien propre», apprécie la Biennoise. «Il me manque très peu pour terminer 4e. Je suis tombée le matin à l’entraînement, heureusement sans me blesser. La semaine avait été dure en raison d’une météo exécrable. Je voulais vraiment réussir un bon résultat ici, alors je suis contente.»

Cette sixième place est à l’image de sa saison en Coupe du monde où elle a montré une belle régularité. Le trio de tête des Mondiaux n’était pas prenable, avec au sommet la Britannique Rachel Atherton qui a dévalé les 700 m de dénivelé en 5’08, 25’’55 de moins qu’Emilie Siegenthaler.

Un paramètre laisse cependant la championne de Suisse sur sa faim. Lors de la manche de classement, tout comme lors de la finale, elle pointait au 4erang au temps intermédiaire. Au final, les 4e, 5e et 6e descendeuses sont dans un mouchoir de poche: 4e Morgane Charr (+22’’35), 5e Tahnee Seagrave (+22’’92), soit deux secondes de moins qu’Emilie Siegenthaler.

«J’ai mal roulé dans la partie du milieu et je me suis fait devancer», mentionne-t-elle. «Le terrain avait beaucoup séché par rapport au matin et j’ai roulé comme si c’était gras. Lâcher une ou deux secondes dans un virage ou ailleurs, c’est rien, mais ça a suffi pour perdre deux rangs. Ça allait mieux dans le bas. Le problème, c’est qu’on roule dans un goulet en une seule rigole où il n’y a pas moyen de dépasser.»

Si elle n’a pas réussi réaliser la surprise qu’elle espérait secrètement et allant taquiner l’ultra-favorite Rachel Atherton, avec des pointes à 45 km/h, Emilie Siegenthaler ne veut garder que le positif de cette saison: l’ambiance excellente avec sa nouvelle équipe Pivot, avec laquelle elle est sous contrat encore une année.

Nino Schurter reprend son bien

Dépossédé du maillot arc-en-ciel l’an passé à Lillehammer, Nino Schurter est devenu en Andorre champion du monde de cross-country pour la quatrième fois après 2009, 2012 et 2013. Le Grison de 29 ans a devancé de 10 secondes son habituel rival, le Français Julien Absalon, tenant du titre.

Le quadruple vainqueur de la Coupe du monde a fait la différence par sa technique hors pair. Ne laissant aucune chance au reste de la meute, le tandem Schurter-Absalon s’est livré une très âpre mano a mano que le Suisse a fini par remporter en plaçant une accélération décisive dans l’avant-dernier tour.

«Je pensais avant le départ que je n’étais pas dans un bon jour... Ma stratégie était de me concentrer uniquement sur ma course, mon effort, afin de ne pas me mettre dans le rouge», explique Schurter. «Dans ces conditions (réd: l’épreuve s’est déroulée à 2000m d’altitude), il s’agissait de ne pas tout donner d’emblée mais de contrôler. Je suis très heureux de cette victoire, et c’est encore plus beau de la remporter en battant Julien Absalon.»

Jolanda Neff mal en point

Chez les dames, la Française Pauline Ferrand-Prevot a écrasé la course de sa classe. Grande favorite, la Suissesse Jolanda Neff a été largement battue, terminant son pensum à la neuvième place, à 4’57’’ de la lauréate. Touchée dans sa santé – elle a été victime d’une infection avant les championnats du monde –, la Saint-Galloise n’avait pas les armes pour rivaliser avec les meilleures, comme cela avait déjà été le cas mercredi lors de l’épreuve par équipes.

«Avec mon état, je crois que je n’ai pas fait une mauvaise course. Mais mon objectif était bien différent...», soupire la gagnante de la Coupe du monde.

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