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Canton: Grand Conseil

Pas de quoi monter au front

La Députation s’est retrouvée mardi soir pour préparer la session qui démarre lundi. Le point avec sa présidente Samantha Dunning

La Députation soutient unanimement le crédit pour la réfection des bâtiments destinés au ceff Santé-Social, indique Samantha Dunning. A

Philippe Oudot

Lundi, les députés vont s’attaquer à la dernière session de l’année. Une session assez lourde, avec l’examen du budget et de la planification financière, mais également avec le projet de restructuration du domaine de l’asile et l’octroi de nombreux crédits.

Pour préparer cette session, la Députation francophone s’est retrouvée mardi soir à Saint-Imier, dans les locaux de Mémoires d’Ici, en présence du conseiller d’Etat Pierre Alain Schnegg et du vice-chancelier Michel Walthert. Acette occasion, les députés francophones ont accueilli Serge Rohrer, directeur du ceff. Celui-ci leur a présenté le projet d’installer les apprentis du domaine Santé-Social dans les bâtiments de la rue de la Clé 42/44 (voir Le JdJ d’hier).

Pour que ce projet puisse se concrétiser, les députés devront se prononcer sur l’octroi d’un crédit de 14,5mios, comme le propose le Conseil exécutif. «La Députation va soutenir ce crédit de manière unanime», indique SamanthaDunning, présidente de la Députation. S’agissant du budget et de la planification financière, la Députation n’a pas abordé la question, étant donné que ces sujets ne concernent pas spécifiquement les francophones.

Pas du tout d’accord!
S’agissant des interventions des membres de la Députation, la présidente souligne que Peter Gasser (PSA, Bévilard) n’est pas du tout d’accord avec la réponse du Conseil exécutif à sa motion. Il demandait que les directeurs d’école disposent d’un titre d’enseignement reconnu et aient suivi avec succès une formation adéquate. «Il a bel et bien l’intention de monter à la tribune pour défendre sa motion.»

Anne-Caroline Graber (UDC, La Neuveville)a dit en revanche être satisfaite de la réponse du gouvernement qui soutient sa motion. Elle proposait de renforcer l’offre de cours d’autodéfense et de prévention de la violence à l’école obligatoire. De son côté, son collègue de parti RolandBenoit (Corgémont) demandait au canton de planifier le remplacement du chauffage à mazout de la clinique psychiatrique de Bellelay par un chauffage aux copeaux de bois. Il s’est dit globalement satisfait de la réponse du gouvernement qui soutient sa requête, regrettant toutefois que l’utilisation de bois de la région ne soit retenue que sous forme de postulat.

S’agissant du rapport de la Comission de gestion concernant les leçons à tirer de la rénovation et de l’agrandissement du Foyer d’éducation de Prêles, «nous n’avons pas abordé la question, car elle ne concerne pas spécifiquement les francophones. Une telle affaire aurait pu se passer n’importe où ailleurs dans le canton», observe Samantha Dunning.

S’agissant des interpellations, elles ne sont certes plus traitées en plénum, mais les députés francophones les ont néanmoins passées en revue. Ils se sont dits surpris de ne pas avoir reçu la réponse à l’interpellation d’Irma Hirschi (PSA, Moutier) relative à une forme d’impunité dont profiterait un élu UDC prévôtois ayant d’importants arriérés fiscaux. L’intéressée n’a fait aucun commentaire.

De son côté, Peter Gasser avait posé de nombreuses questions concernant les problèmes de santé que connaissent de nombreux enseignants. Il s’est dit insatisfait des réponses du gouvernement qui, sous prétexte de protection des données, élude le problème. «Peter Gasser a estimé que ce genre de réponse ne permettait pas d’agir et de proposer des solutions», relève la présidente.

Anne-Caroline Graber s’est quant à elle déclarée satisfaite de la réponse du Conseil exécutif à son interpellation. Elle demandait si, comme en Allemagne, il y avait dans le canton des réfugiés chrétiens persécutés par des réfugiés musulmans – ce qui ne semble pas être le cas.

Enfin, Irma Hirschi n’a fait aucun commentaire à propos de la réponse à son interpellation relative au vote communaliste de Moutier, dans laquelle elle dénonçait l’ingérence du gouvernement dans le processus en cours.

Deux heures de congé pour Chaindon

Avec le soutien de la Députation, Patrick Gsteiger (PEV, Eschert) va déposer une interpellation à propos de la Foire de Chaindon, qu’il souhaite voir reconnue comme fête traditionnelle d’importance régionale. Il rappelle en effet que ce rendez-vous, qui remonte au Moyen Age, fut longtemps le plus grand marché aux chevaux en Europe et attire près de 50000 personnes tous les premiers lundis de septembre. Or, conformément à l’Ordonnance sur le personnel, le Conseil exécutif peut édicter une réglementation spéciale pour les jours ouvrés où sont célébrés des fêtes tradionnelles d’importance régionale.

Ainsi, à Berne, le personnel au service de l’Etat a droit à deux heures de congé le jour du marché aux oignons, le fameux Ziebelemärit. C’est aussi le cas pour d’autres fêtes à Thoune et à Berthoud. Dans ce contexte, il veut savoir si «le Conseil exécutif est prêt à reconnaître la Foire de Chaindon comme fête traditionnelle d’importance régionale et à octroyer à tous les services situés dans le Jura bernois une réduction de deux heures de la durée réglementaire du travail quotidien».

Une requête qui, selon le vice-chancelier Michel Walthert, ne devrait pas poser de problème, la Foire de Chaindon figurant dans la liste des traditions vivantes dans le cadre de la sauvergarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, indique Samantha Dunning.

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