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Bienne

Place au 7e Art

Le Festival du film français d’Helvétie porte haut les couleurs du cinéma français, durant trois jours dans la cité seelandaise. Ouverture jeudi soir, en grande pompe, en compagnie du «Dindon».

Photo Aime Ehi

Marjorie Spart

«Après 15 ans d’existence, on ne peut plus imaginer un mois de septembre à Bienne sans le FFFH.» Par ces quelques mots, Erich Fehr avait tout dit, hier soir au cinéma Rex, dans son discours inaugural de la 15e édition du Festival du film français d’Helvétie. Il faut admettre qu’il s’adressait à un public conquis, à des passionnés du 7e Art, à des fidèles adeptes du festival qui reviennent, année après année, se plonger dans un bouillon de cinéma français et plus largement francophone.

Personne, parmi les plus de 350 spectateurs confortablement installés dans la salle obscure, n’est venu contredire le maire de Bienne. Surtout pas Christian Kellenberger, le directeur et cofondateur du FFFH, qui ne cachait pas sa joie et son «énorme fierté» de voir perdurer le festival qu’il a façonné de ses mains avec l’aide de Charlotte Masini et d’Edna Epelbaum. «Le FFFH est surtout une histoire de fidélité», s’est-il targué en soulignant que les mêmes personnes pilotent ce projet depuis ses débuts.

«Un voyage commun»
Pour ouvrir officiellement le festival, Christine Häsler, directrice cantonale de l’Instruction publique, a évoqué l’expérience magique qui consiste à se laisser porter dans une autre culture par le biais du cinéma. «Le FFFH ne fait pas que cohabiter deux cultures, mais il offre aux francophones et aux germanophones la possibilité de faire le même voyage ensemble.»

Depuis ses débuts, le FFFH s’est effectivement érigé en pont entre les deux cultures qui composent l’âme de la cité seelandaise. Un pont que saluent les autorités locales et cantonales à chaque édition depuis maintenant 15 ans. «Le cinéma est un lieu de rencontre différent. On y vient pour se libérer du quotidien et pour changer son regard sur le monde», a philosophé Erich Fehr.

Hier soir, le public s’est offert une petite bouffée de légèreté grâce à la comédie de Jalil Lespert «Le Dindon», un vaudeville adapté de la pièce éponyme de Feydeau. Grâce à ce film, il s’est plongé dans la France des années 60 et dans un registre comique qui a su conférer au cinéma français ses heures de gloire.

60 films sur trois jours
La 15e édition du FFFH est donc officiellement ouverte et tiendra le haut du pavé jusqu’à dimanche soir au centre-ville de Bienne ainsi qu’à Berne.
Après la séance de pré-ouverture de mercredi, de celle d’ouverture d’hier – toutes deux complètes –, les festivaliers peuvent choisir parmi 60 films et assister à 20podiums de discussions en présence d’acteurs et réalisateurs venus défendre leur œuvre.

Aujourd’hui, lors de la Journée bleue, 15 films sont au programme à Bienne, dont deux  accompagnés par des podiums. Sarah Suco, Céleste Brunnquell et Eric Caravaca parleront du film «Les éblouis», et à leur suite, le réalisateur Arnaud Desplechin présentera «Roubaix, une lumière».

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