Vous êtes ici

Abo

Football

Le chaos l'emporte sur le match du FC Bienne

1re ligue: le déluge qui s’est abattu à Niederhasli mercredi soir a provoqué l’arrêt de la rencontre entre GC II et Bienne après une mi-temps.

Niederhasli, Sélim Biedermann

 

Et soudain, le chaos! L’orage qui s’est abattu sur la campagne zurichoise mercredi soir, surtout dès la mi-temps, a eu raison de la rencontre entre la réserve de Grasshopper et le FC Bienne. Il a toutefois d’abord été envisagé de de disputer la seconde période sur le gazon synthétique adjacent. Mais à la suite d’environ 35 minutes d’attente supplémentaires après la pause, il fallait se rendre à l’évidence: le match était arrêté définitivement. Logique.

Ce match qui était pourtant tant important dans la course à la promotion, que le FCB, leader de son groupe, devait gagner pour rester maître de son destin. Mais le score était de 1-0 pour GC II après 45 minutes... Arrangeant, du coup? «Nous aurions préféré terminer cette partie ce mercredi», coupe le président biennois Dietmar Faes. «On espérait bien renverser la vapeur en marquant deux fois en deuxième mi-temps. Mais c’est comme ça, il faut l’accepter. Désormais, on met le focus sur la rencontre face à Langenthal.»

Soit celle qui devait à la base clore le championnat du FCB ce week-end, être décisive. Elle ne le sera pas. «Le match contre GC sera a priori reporté, et j’espère qu’on devra le rejouer en entier. On attend des nouvelles de la fédération, on reste pour l’heure sans réponse, on est en train de fouiller les règlements», enchaînait Faes en fin de soirée. «Le meilleur scénario, en tous cas celui que j’imagine, serait un renvoi au 30 juin, en lieu et place du match de Coupe de Suisse qu’on doit disputer contre Dietikon, qui serait pour sa part repoussé par exemple au 3 juillet.» Affaire à suivre.

"Impressionné par GC"

Avant le chaos, il y a tout de même eu le terrain. Avec, déjà, la foudre, au sens figuré. Celle de la jeunesse zurichoise, qui a brûlé l’élan seelandais. Au terme d’une action collective d’école menée à toute vitesse, David Moke, oublié sur son côté droit, a fait preuve d’efficacité en logeant le ballon dans le petit-filet opposé. Le gardien Nicolas Grivot est alors resté bien impuissant face à l’habileté de l’ailier, une réelle pépite, passée auparavant par les M17 et M19 du FC Nantes, en France. Un joueur qui ne devrait pas passé inaperçu dans les années à venir, assurément. Si Adrian Fleury n’avait pas brillamment annihilé son superbe effort personnel de la 37e minute, il aurait d’ailleurs bien pu se faire l’auteur d’un doublé.

Le FC Bienne affichait beaucoup d’allant offensif, une magnifique énergie, avant et après ce coup d’épée victorieux, en se montrant cependant bien trop brouillon pour amener un réel danger sur la cage adverse. On l’a senti emprunté face à la précision des gestes et la vivacité adverses, sans parler de la «jouerie» léchée des Sauterelles. «J’ai été impressionné par GC, qui est vraiment une belle équipe. Elle m’a surpris par sa qualité technique, sa rapidité, son efficacité. Selon moi, c’est la meilleure que l’on ait affrontée cette saison», dira le président seelandais. «Je ne comprends ainsi pas sa mauvaise position au classement…»

Il aura fallu attendre plus de trois quarts d’heure pour admirer un arrêt de Serif Berbic, sur un bon tir croisé de Brian Beyer, armé dans une position pas évidente pendant les arrêts de jeu. Plus tôt, Christian Mourelle avait botté deux coups-francs directs hors du cadre (9e et 24e minutes), et ce même Beyer avait vu son premier envoi du match contré par le déjà robuste Andri Hadorn (28e).

Les Biennois avaient entre autres l’obstination de vouloir percer le bloc zurichois par le flanc droit. Ils auraient certainement dû amener davantage d’idées dans leur jeu, afin de bouger et désorienter l’arrière-garde locale. Toujours, les mots adressés par Anthony Sirufo depuis la touche sont néanmoins demeurés positifs, encourageants. «Restez calmes», lançait notamment l’entraîneur français à ses protégés, dont il connaît la vraie valeur, celle qu’on ne voyait pas vraiment à ce moment-là.

Mais c’est finalement la météo qui s’est énervée… Et pas qu’un peu. La première mini-alerte au quart d’heure de jeu s’est transformée en déluge une vingtaine de minutes plus tard. Tonnerre et éclairs au loin, puis de plus en plus proches du campus de Grasshopper, situé à Niederhasli. Au point que les débats n’ont jamais pu reprendre après la pause.

 

Grasshopper II - Bienne 1-0 après la première mi-temps, match arrêté

GC/Campus, Niederhasli: 300 spectateurs (capacité maximale autorisée en raison des mesures sanitaires durant la pandémie).

Arbitre: Hürlimann.

But: 22e Moke 1-0.

Grasshopper II: Berbic; Heini, Hadorn, Luburic, Hoxha; Stroscio, Scheidegger, Uka; Moke, Momoh, De Carvalho.

Bienne: Grivot; Adrian Fleury, Ghomrani, Mäder; Di Nardo, De Freitas; Stjepanovic, Mourelle, Ferreira; Garcia, Beyer.

Notes: Bienne sans Yvano Fleury, Rawyler, Vitali (blessés) ni Colamartino (suspendu). Avertissement à Hadorn (46e, jeu dur). Coups de coin: 3-4.

Articles correspondant: Actualités »