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Transition

La MJB perd un pilier

Actif depuis 15 ans à la Musique des Jeunes de Bienne, Nicolas Gschwind laissera sa place à la relève dès le mois de mars. Une perte importante pour la société.

Nicolas Gschwind lors d’un des concerts du groupe Jazz’On, un ensemble instrumental auquel il participe depuis son arrivée à la MJB. Photo:DR

par Maeva Pleines

Le président de la Musique des Jeunes de Bienne (MJB) ne tarit pas d’éloges lorsqu’il s’agit d’évoquer la contribution de Nicolas Gschwind à la société. «Nous perdons un vrai pilier d’une fidélité exemplaire. Grâce à sa mémoire phénoménale, il était devenu la bibliothèque ambulante de notre institution», s’exclame Mohamed Hamdaoui.
Il faut dire que Nicolas Gschwind participe à la MJB «depuis qu’il est gamin», selon les termes du président. Il est engagé dans la société depuis une quinzaine d’années. L’intéressé se souvient: «En 2009, le fondateur de la société, Jean-Claude Clénin, allait prendre sa retraite après quelque 35ans de bons et loyaux services. A cette époque, on ne donnait pas cher de la MJB. Avec quelques musiciens, nous avons donc décidé de nous impliquer afin d’y insuffler un nouveau souffle.»
Nicolas Gschwind n’a pas de quoi rougir: d’une trentaine de membres à l’époque, l’association compte désormais entre 70 et 80 inscrits. Il ne s’agit évidemment pas uniquement de son œuvre. Toutefois, le batteur est le seul membre à siéger au comité central ainsi que dans les différentes commissions, ce qui lui apporte une précieuse vue d’ensemble. «Je suis du genre à volontiers proposer un coup de main par-ci, par-là. De fil en aiguille, les responsabilités se sont accumulées. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir fait le tour et j’aimerais laisser ma place pour que de nouvelles impulsions se créent», explique-t-il.
C’est pour cette raison que Nicolas Gschwind se retire totalement. Il pourra ainsi se concentrer sur ses autres projets musicaux tout en laissant ses successeurs s’épanouir librement. «Personne ne pourra le remplacer», intervient Mohamed Hamdaoui. Par contre, ses tâches – allant de la coordination des activités musicales à l’administration en passant par la communication – seront réparties entre plusieurs personnes. D’ailleurs, si le départ définitif est fixé au mois de mars, la transition a déjà commencé… depuis 2020. Organisé jusqu’au bout, l’artiste s’est soucié du long terme.

La fin d’un cycle
«La MJBfait actuellement face au défi de la pandémie, mais ce n’est jamais le bon moment pour partir. Cela dit, je suis confiant pour le futur de la société. L’équipe est solide et quelques personnalités risquent de renforcer encore leur engagement», pressent Nicolas Gschwind. Saluant le travail des nombreux bénévoles qui rendent la musique accessible à tous, il ne relève qu’un bémol. «De nombreux parents s’engagent pour faire vivre la société, ce qui est super... Mais il manque encore quelques musiciens au sein du comité.»
Bien que non lucrative, cette activité apporte beaucoup, tant au point de vue artistique que personnel. «J’ai développé de bonnes compétences organisationnelles dans la gestion de projets. Et surtout, humainement, j’ai créé des liens à vie dans cette grande famille qu’est la MJB», sourit le Biennois.
Comme si la fin d’un cycle entraînait un autre départ, à la fin du semestre, la directrice des chorales Jessana Némitz se consacrera également à ses projets personnels. Depuis août, elle est remplacée par Emma Perrenoud à la direction de la chorale des petits. Le recrutement sera bientôt lancé pour celle des grands. Bien qu’il regrette ce départ, Mohamed Hamdaoui ne s’inquiète pas trop pour la suite. «Certains chanteurs nous avaient rejoints pour profiter de l’enseignement de cette musicienne renommée, mais je suis convaincu de trouver une bonne succession dans la région», conclut-il.

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