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L'affaire UBS pousse les républicains de Suisse aux urnes

La chasse aux fraudeurs menée en Suisse par le fisc américain (IRS) devrait pousser aux urnes les républicains installés dans le pays, estime la section helvétique des Republicans Abroad (RA). Le parti se montre très optimiste quant au résultat des élections de mardi.

L'affaire UBS pousse les républicains de Suisse aux urnes

«Les inscriptions chez les Républicains augmentent pour la première fois depuis quatre ans», se réjouit Ed Flaherty, vice-président des Républicains de Suisse. «Nous voyons revenir des gens que nous n'avions plus vu depuis longtemps», dit-il par téléphone à l'ATS. <br><br>Pour cet avocat américain qui exerce à Genève, les raisons de cet engouement remontent principalement à l'affaire UBS et aux nouvelles exigences de l'IRS pour identifier - surtout en Suisse - les avoirs des contribuables américains. <br><br>«Ces réglementations vont véritablement avoir un impact sur les Américains de Suisse», dit Ed Flaherty. D'autant plus que les réformes du système de santé se grefferont à ces nouveautés. «En tant qu'Américains de l'étranger nous allons être taxés plus sans rien recevoir en retour», déplore-t-il. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">«Fête de victoire» prévue </span><br><br>Le vice-président des républicains de Suisse se réjouit d'avance des résultats des élections de mi-mandat. Une «fête de victoire» est d'ores et déjà agendée le 5 novembre à Genève. «Je pense que nous reprendrons la Chambre des représentants, mais que ce sera plus difficile pour le Sénat (qui compte actuellement 59 sièges démocrates et 41 sièges républicains, ndlr)», pronostique-t-il. <br><br>Mais là n'est pas le plus important. «Il s'agit surtout pour nous de limiter les dégâts d'ici (l'élection présidentielle de) 2012», explique Ed Flaherty. Il mise donc sur la méthode d'obstruction systématique ou «filibuster» qui requiert seulement 41 sénateurs pour retarder ou paralyser les votes. «Nous pourrons ainsi neutraliser le Sénat et bloquer les actions d'Obama», indique-t-il. <br><br>La vision est bien sûr tout autre à la section suisse des Democrats Abroad (DA). Sa présidente Maya Samara la résume à l'ATS par une récente citation du révérend Lowery qui avait donné la bénédiction lors de l'investiture de Barack Obama: «En 2008 nous avons changé la garde, en 2010 nous devons garder le changement.» <br><br>Pour cela, pas de «fête de victoire» au programme, mais une série de téléconférences avec des candidats démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat. Mme Samara estime que les démocrates garderont la Chambre, haute mais réserve son pronostic quant à la Chambre des représentants. <br><br><br><span style="font-weight: bold;">Un vote qui compte </span><br><br>Quoi qu'il en soit, les deux partis insistent sur l'importance du vote des Américains de l'étranger, notamment lors de scrutins très serrés. Ed Flaherty rappelle le cas de l'élection présidentielle de 2002 où le vote des expatriés avait joué un rôle crucial dans l'Etat de Floride qui avait scellé la victoire de George W. Bush. <br><br>Difficile de dire toutefois combien d'Américains voteront depuis la Suisse aux élections de mi-mandat. Chaque citoyen américain désireux de faire entendre sa voix doit en effet s'adresser individuellement à la ville des Etats-Unis dans laquelle il a voté pour la dernière fois. <br><br>Celle-ci lui fait parvenir son bulletin de vote par la poste ou par voie électronique. L'électeur le renvoie ensuite par la poste, de façon à ce qu'il n'arrive pas plus tard que le jour de l'élection. <br><br>Depuis 2009, une loi oblige les Etats américains à envoyer les bulletins de vote à l'étranger au moins 45 jours avant l'élection. Cette mesure entend garantir à tous les expatriés, y compris aux soldats en mission, que leur vote parviendra à temps, malgré des systèmes postaux inégalement performants suivant les pays. <br><br>Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), 16'581 citoyens américains résidaient en Suisse de manière permanente à la fin 2009. Un chiffre qui inclut les enfants dénués du droit de vote, mais qui ne tient pas compte des binationaux, qui eux peuvent voter. /ats<br>

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