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Conseil du Jura bernois

Défendre notre région

L’institution a présenté son rapport d’activités 2019, comprenant plusieurs dossiers de taille. La passation de pouvoir entre Morena Pozner et Virginie Heyer a aussi officiellement eu lieu ce mardi.

Avec un bouquet de fleurs, Morena Pozner, à droite, passe le témoin à Virginie Heyer, à la tête du Conseil du Jura bernois. Stéphane Gerber

Par Sébastien Goetschmann

C’est une délégation restreinte du Conseil du Jura bernois (CJB)qui a présenté son rapport d’activités 2019, ce 16 juin, à la halle de gymnastique de Perrefitte. Morena Pozner (présidente sortante), Virginie Heyer (nouvelle présidente) et Kim Seiler (secrétaire générale), ont donné un aperçu des dossiers phares traités durant l’année écoulée ainsi qu’une esquisse de ce qu’il se profile à l’avenir.

Dans ce bilan, Morena Pozner a tout d’abord relevé la finalisation du programme de législature 2018-2022. Les objectifs et les mesures planifiées pour les atteindre ont ainsi été fixés pour chaque commission ainsi que le Bureau. Une multitude de dossiers et projets.

Le choix des subventions
La révision de la loi cantonale sur les jeux d’argent (LCJAr) – anciennement loi sur les loteries – a été l’un des dossiers les plus importants pour la période 2019-2020 (Le JdJ du 10 juin). Cette loi régit en partie l’octroi des subventions du CJB dans les domaines de la culture, du Fonds de loterie et du Fonds des sports.

Même si l’instance devra désormais discuter avec la Direction de la sécurité en cas de désaccord sur les mannes accordées, la seconde lecture de la révision au Grand Conseil offre les garanties nécessaires par rapport aux compétences dont dispose le CJB dans l’octroi de ses subventions.

L’institution suivra naturellement avec attention l’établissement des ordonnances et des directives d’application relatives à la LCJAr. Cette dernière devant entrer en vigueur au 1er janvier 2021, le suivi des travaux nécessitera à coup sûr une application accrue au cours du 2esemestre de cette année.

Forte valeur ajoutée
Parmi les affaires relevées, la reconnaissance de l’Espace Mont-Soleil – Mont-Crosin comme centre de compétences en énergies renouvelables tient également le haut du pavé. «Il s’agit d’un centre unique en son genre dans le canton de Berne, qui apporte une réelle valeur ajoutée à la région», soutient Morena Pozner.

C’est sous l’impulsion de la présidente de la commission des Travaux publics, transports et énergie, Moussia de Watteville, et du président de la commission Economie publique, Etienne Klopfenstein, que la demande de reconnaissance avait été déposée auprès du Directeur de l’économie publique, Christoph Ammann.

C’est également durant l’année 2019 que le projet Culture & tourisme a vu le jour. «L’entreprise a pour but de renforcer les liens entre la culture, l’économie et le tourisme», détaille Kim Seiler. «Avec René Koelliker, porteur du projet, nous avons notamment pu mettre en place le dénommé «Roomate»: des œuvres d’artistes de la région ont été exposées dans les hôtels prévôtois, en collaboration avec le Musée jurassien des arts de Moutier. Ainsi, les clients de ces lieux d’hébergements avaient l’opportunité de visiter l’exposition «La Cantonale» gratuitement. Une collaboration avec la revue Transhelvetica a aussi été mise sur pied. Celle-ci consiste en la publication d’un tiré à part, dans lequel le Jura bernois et la ville de Bienne sont présentés, permettant ainsi de mettre en valeur la richesse culturelle et touristique de la région.»

Au niveau de la délégation à la jeunesse, Virginie Heyer s’est notamment réjouie de la belle avancée du projet de cyberparlement, auquel le ceff Industrie a activement participé en ce qui concerne le développement.

Meilleure visibilité
Un des chevaux de bataille pour préserver le statut particulier du Jura bernois dans le canton consiste naturellement à le communiquer le plus largement et de façon compréhensible. Une étape franchie en 2020 a été la modernisation du site Internet et du logo de l’institution.

L’idée d’ouvrir les séances plénières au public a aussi été remise sur le tapis. Celle-ci avait déjà été évoquée durant au cours de l’année de législature2016-2017 puis abandonnée. «Le travail de master de Corentin Jeanneret paru au début de cette année, ainsi que l’intervention de membres du plénum ont relancé cette initiative», avance Virginie Heyer. «La question mérite en tous les cas d’être (re)posée.»

 

Pas de sièges réservés, au CJB
En prévision de la révision de la loi sur le statut particulier, le CJB a étudié la possibilité d’instaurer des sièges réservés pour une représentation plus équitable des genres au sein de son cénacle. Le but était d’atteindre rapidement un quota de 40% pour le genre minoritaire (actuellement les femmes).

Le projet a été rejeté à une courte majorité, les membres du CJB estimant qu’il est de la responsabilité des partis d’encourager les nouvelles adhérentes. L’introduction d’un quota aurait, en outre, forcé certaines élections de candidatures féminines au détriment de candidats masculins ayant obtenu plus de suffrages.

 

De multiples casquettes
A la suite de sa dernière séance plénière du 27 mai, à Moutier, le CJB a annoncé la nouvelle répartition des fonctions au sein de son Bureau pour la période du 1er juin 2020 au 31 mai 2021. Le passage de témoin entre la présidente sortante, Morena Pozner et Virginie Heyer a officiellement eu lieu devant la presse, hier.

Désormais présidente de l’association Jura bernois.Bienne, maire de Perrefitte, députée au Grand Conseil et donc à la tête du CJB, Virginie Heyer se retrouve au four et au moulin. «J’y vois une opportunité de renforcer les collaborations avec la Députation francophone et avec les divers acteurs de la région», affirme l’hyperactive PLR. «C’est un des axes prioritaires que je souhaite fixer durant cette année de législature. Je suis passionnée par le Jura bernois et par sa mise en valeur. Toutes les instances dans lesquelles je m’investis ont d’ailleurs en commun la défense des intérêts de la minorité francophone du canton. Ma volonté, pour l’année qui s’en vient, est de développer la communication du CJB auprès des habitants du Jura bernois, mais aussi dans les régions alémaniques du canton. Il faut que nous sortions un peu de notre zone de confort.»

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