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Saint-Imier

A peine 20 ans et déjà président

Corentin Jeanneret apporte un sacré coup de jeune pour les 130 ans du Conseil de ville.

Libéral-radical par conviction profonde, Corentin Jeanneret se fait un plaisir de poser devant le buste de celui qui fut le premier président du législatif de Saint-Imier, 130 ans avant lui. Photo: Blaise Droz

Blaise Droz

Le 2 mars prochain, à l’occasion de la première séance du Conseil de ville de l’année, le petit dernier en âge du parlement imérien montera sur la plus haute marche du podium législatif, et se placera sur ce que l’on appelle communément le perchoir par analogie avec d’autres parlements, où le président siège au-dessus de tous. A Saint-Imier, l’agencement de la salle du Conseil de ville est bien plus convivial et le nouveau président, comme ses prédécesseurs, sera entouré par le bureau dans une ambiance pas plus solennelle que nécessaire.


Dans le sillage du maître
Il aura néanmoins le plaisir de célébrer à ce poste le 130e anniversaire d’un législatif imérien dont le premier président n’était autre qu’Ernest Francillon, industriel au nom intimement lié à celui des Longines, mais aussi député au Grand Conseil bernois et conseiller national radical. Pour Corentin Jeanneret, cela tombe bien. Passionné de politique, il a été voici déjà deux ans le plus jeune conseiller de ville imérien de tous les temps et surtout, il se définit comme un pur libéral-radical. Pour lui, gravir peu à peu les échelons d’une carrière politique est un but parfaitement assumé et il se verrait bien briguer un poste de conseiller municipal au moment voulu.

Mais ce jeune homme sait aussi garder la tête sur les épaules et pense que chaque chose doit intervenir en son temps.

Sur le plan professionnel, Corentin Jeanneret est étudiant à l’université de Neuchâtel, en deuxième année pour l’obtention d’un Bachelor en droit. A terme, il se voit dans la peau d’un avocat ou d’un notaire. Il se donne encore le temps de la réflexion.

Depuis son entrée au Conseil de ville, le jeune libéral-radical s’est montré assidu, toujours prêt à être rapporteur de sa fraction sur des points qu’il a préalablement bien étudiés. La participation aux séances de groupe et au processus de décision l’enthousiasme. A quoi doit-il s’attendre pour son année de présidence? C’est encore vague, 2017 se présente un peu comme une année de transition.

Verra-t-on fleurir de nouveaux gros projets? Pas sûr. «Les gros chantiers de la patinoire et des halles vont sans doute occuper l’agenda et il ne sera peut-être pas temps de lancer très vite de gros investissements. Surtout qu’il y a l’incertitude liée à la RIE III. D’après les prévisions, la commune pourrait perdre jusqu’à 38% de ses rentrées d’impôts sur les personnes morales», remarque Corentin Jeanneret. C’est beaucoup et il espère que des mécanismes seront mis en place au niveau supérieur pour atténuer les effets de ces pertes. Au sujet de la RIE III précisément, le libéral-radical convaincu qu’est Corentin Jeanneret se tâtait encore jeudi matin pour savoir ce qu’il allait voter: «Je crois fortement au libéralisme, je suis convaincu que cette réforme vise un objectif nécessaire à l’avenir de notre économie mais d’un autre côté, je comprends que les communes fortement dépendantes de l’impôt sur les personnes morales nourrissent des inquiétudes. Voilà pourquoi je réfléchis encore à la question.»

Route cantonale
Cela fait une grosse année déjà que la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h sur la route cantonale d’une place à l’autre, dans le cadre d’un essai qui sera suivi d’un vote, afin que la population décide en toute connaissance de cause.

La date de ce vote devra encore être fixée par le Conseil municipal. «Quant au législatif, il aura pour mission de décider d’un message à adresser à la population, explique le jeune président. Je pense que nous allons en débattre lors de la prochaine séance et je m’attends à des débats nourris et à une décision qui ne sera pas unanime.»

Après le vote du peuple, il faudra soit pérenniser la situation actuelle, soir revenir à celle qui prévalait avant, avec des passages pour piétons notamment. «À vue humaine, ce ne sera plus un dossier pour le Conseil de ville», estime le président Jeanneret. Un peu plus tard dans l’année, un autre message devra être adressé à la population au sujet d’une votation consultative sur l’opportunité de poursuivre les démarches en vue d’une fusion des communes du Vallon. Encore un dossier que le président Jeanneret empoignera avec l’enthousiasme qui le caractérise.

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