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Bienne: élections municipales

«Pourquoi ne pas jumeler Bienne à Strasbourg, par exemple?»

Reto Gugger (PBD) brigue un siège au Municipal, sur la liste des Libéraux biennois

Reto Gugger promeut les libertés individuelles. Il aimerait que les Biennois soient fiers de leur ville. Peter S. Jaggi
  • Dossier

Rappel des faits: Vingt candidats briguent un siège au Conseil municipal lors des élections du 25 septembre. Nous consacrons un article à chacun d’entre eux.

Marjorie Spart

Lorsque des dissidents de l’UDC ont décidé de créer leur propre parti, Reto Gugger a commencé à s’intéresser à la politique. «En 2008, je me suis affilié au Parti bourgeois démocratique (PBD). Et en 2013, je suis entré au Conseil de ville. Je me retrouve dans les lignes de ce parti qui laisse la place à de nombreuses libertés», soutient le candidat de 43ans, qui brigue pour la première fois une place au Conseil municipal. Parmi celles-ci, Reto Gugger estime que chacun devrait être libre «de porter le voile si cela fait partie de sa culture, ou de fumer un joint si on préfère se détendre comme ça plutôt qu’en buvant un verre de vin».

Ouvert et proche des gens, Reto Gugger est marié et père de trois garçons. Conseiller à la clientèle dans une banque, il aime ce contact privilégié avec la population. S’il a accepté de se présenter à ces élections sur la liste des Libéraux biennois c’est, d’une part, «pour tenter de faire pencher la majorité du Municipal à droite», et, d’autre part, «pour améliorer l’attractivité de la ville».  Selon le candidat, l’exécutif ne fait pas assez d’efforts dans ce sens. «Nous devons mieux vendre la ville à l’extérieur et attirer de nouveaux habitants. Pour ce faire, nous devrions miser sur le bilinguisme. Cet atout est envié par de nombreuses personnes. Pourquoi ne pas jumeler Bienne à Strasbourg, par exemple?»

Reto Gugger réfute le qualificatif de «candidat alibi» sur une liste que le groupe voulait complète. «Oui, j’ai vraiment envie de m’engager à fond pour la ville dans laquelle je vis depuis 20ans!», assure-t-il.

Priorité aux rénovations

S’il est élu, il prendra «la Direction qui se libère», persuadé qu’il ne s’agira ni de la Mairie, ni de celle des Finances. «J’ai beaucoup d’intérêts pour le sport et les écoles. Mais je trouve aussi que les défis sont nombreux dans le domaine de la construction. Par exemple, j’en ai marre de voir le collège Dufour dans un tel état de délabrement depuis si longtemps. Il est temps d’agir!» Il estime que «c’est lamentable, pour la 10e plus grande ville de Suisse, d’avoir des bâtiments en aussi piteux état. Les rénovations doivent être une priorité.» Dans ce sens, il aimerait améliorer le passage entre la gare et la vieille ville.

Quel que soit le poste qu’il pourrait reprendre, il s’estime apte à le faire grâce à sa connaissance du monde financier et son expérience de vie. Du côté de ses atouts, le quadragénaire met en exergue son ouverture aux autres, sa capacité d’écoute et sa volonté de trouver des compromis. «Je préfère trouver des solutions concrètes que de présenter des postulats qui traîneront des années avant de porter leurs fruits», martèle-t-il.

Reto Gugger ne s’avance pas en faisant des promesses aux électeurs qui resteront sans suite: «J’assure seulement que je compte m’engager à fond pour ma ville!» Concernant le taux d’aide sociale, le bourgeois plaide pour une meilleure insertion scolaire, pour sortir du cercle de l’aide sociale: «Nous devons absolument aider les enfants à s’insérer dans le monde du travail. Quitte à ce qu’ils effectuent une année supplémentaire. Mais ils doivent maîtriser le français ou l’allemand pour avoir une chance de trouver une place d’apprentissage. Et sortir ainsi du giron de l’aide sociale.»

Dans les projets futurs, le candidat estime important de délester les quartiers du trafic. Il compte sur l’autoroute pour ce faire. Il ne soutient d’ailleurs pas le comité anti-Branche ouest qu’il juge «trop éloigné de la réalité».

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