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La Ferrière

Vincent Zahnd, éleveur motivé

Portrait d’un jeune éleveur qui a surmonté bien des obstacles

Vincent Zahnd, jeune éleveur passionné par son métier. Janine Houmard

Janine Houmard

L’année dernière, le brevet fédéral d’agriculteur et d’agricultrice a été décerné à 46 jeunes gens en Romandie. Parmi eux figurait Vincent Zahnd, de La Ferrière, unique représentant masculin du Jura bernois. Il est le fils de Jacob Zahnd, qui présida pendant 12 ans la Fédération de la race tachetée rouge du Jura bernois, et qui lui a sans doute transmis la passion de l’élevage.

Ses classes terminées, le jeune homme effectue sa première année d’apprentissage aux Ponts-de-Martel et la seconde, dont il garde un «très bon souvenir», dans la famille de Markus Scheidegger, à La Bottière, dans la commune du Fuet. Une fois son CFC d’agriculteur obtenu, il s’inscrit à l’Ecole suisse des jeunes éleveurs à Bulle et la termine avec un 5e rang, qui lui permet d’accéder à la même école européenne en Belgique.

Un coup de tonnerre

À cette époque, les choses se compliquent pour Vincent Zahnd. Suite à un problème de vue, on lui diagnostique une sclérose en plaques. Le pronostic alarmant a de quoi lui plomber le moral. Le jeune agriculteur ne se laisse toutefois pas abattre, il gère sa maladie et garde le cap. Il signe avec la commune de La Ferrière un contrat de déneigement, activité partagée avec son frère. Depuis une dizaine d’années, il travaille à temps partiel chez les frères Fuhrer, entreprise de moissonnage et battage.

Mais dans la ligne de mire de Vincent se situait le brevet fédéral d’agriculteur. En poursuivant ses travaux à la ferme, il combine les sessions dans les écoles de Courtemelon, Loveresse, Cernier et Moudon.

Le programme exige que le chef d’exploitation, titulaire d’un tel brevet, gère une entreprise dont il planifie, conduit et met en valeur les branches de production et les prestations. Il doit également organiser ses secteurs d’activité en utilisant des techniques modernes, analyser une exploitation sous l’angle économique, technique et de la durabilité et finalement mettre en œuvre des propositions d’amélioration.

Vincent Zahnd reçoit son brevet le 20 novembre 2015. Entre-temps, il est entré au comité des jeunes éleveurs et a suivi des cours d’ongleur ainsi que d’inséminateur.

Changement de rôle

En 2017, l’année de ses 30 ans, Vincent Zahnd reprendra l’exploitation familiale. Elle comprend 53 hectares, 35 bovins avec annuellement 130000 kg de lait, qui est pris en charge chaque matin par la fromagerie Spielhofer de Saint-Imier. On n’oubliera pas les 30 chevaux dont 25 sont en pension, ni les 35 génisses d’estivage.

Le jeune exploitant pourra compter sur la collaboration de ses parents domiciliés dans les parages. Ce domaine de la Combe du Pélu restera certainement un lieu accueillant, comme il le fut notamment pour Gil Baillod, ancien rédacteur en chef de «L’Impartial», qui s’y arrêtait volontiers pour se restaurer et s’intéresser à la vie des habitants.

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