(ats) La canicule estivale a fait bondir l’an passé en Suisse la consommation d’eau minérale naturelle. Le franc fort a, lui, stimulé les importations de boissons rafraîchissantes en provenance de la zone euro, au détriment de la production indigène.
En 2015, le marché suisse de l’eau minérale a connu une croissance de 4,7%, a annoncé hier l’Association suisse des sources d’eaux minérales et des producteurs de soft drinks (SMS). La consommation annuelle globale a atteint 964,9 millions de litres.
Chaque habitant a bu environ 115 litres d’eau en bouteille, contre 72 litres pour les sodas et autres boissons, selon les estimations provisoires de la SMS. Ainsi, pour se désaltérer, les Suisses préfèrent l’eau minérale naturelle à tout autre breuvage froid.En juillet dernier, portées par les pics de température, les ventes d’eau minérale ont même décollé de 35% par rapport au même mois des années précédentes. Elles ont doublé comparativement aux mois d’hiver.
Importations d’Europe
La production issue de sources locales reste la plus importante. Mais elle n’a augmenté l’an passé que de 2,3% pour atteindre 578,8 millions de litres. Les exportations ont aussi crû, de 3,9% (7,9 millions de litres). Les importations ont, quant à elles, gagné 8,5% à 394 millions de litres, pour totaliser désormais près de 41% des ventes. Dans le détail, 47,8% des livraisons proviennent d’Italie, 41,6% de France et 9,7% d’Allemagne.
Le gros des eaux importées provient de sources voisines de la Suisse, à l’instar de San Pellegrino ou d’Evian, d’ailleurs membres de la SMS. L’organisation faîtière regroupe 16 entreprises, dont les entités helvétiques de Nestlé Waters, Allegra Passugger, Ramseier ou encore Coca-Cola.
Avec un chiffre d’affaires de plus de 1,2 milliard de francs, les membres de l’organisation englobent environ 84% des eaux minérales et 97% du volume des boissons rafraîchissantes produites dans le pays. Quelque 20000 emplois y sont directement ou indirectement rattachés.
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