Daniel Droz
«C’est une jeune marque, mais l’histoire de la famille de Julien Fleury se déroule sur plus d’un siècle. Sa grand-mère maternelle était une Boillat, dont le père possédait une marque dans les Franches-Montagnes. Il n’a pas été parachuté du jour au lendemain. Il y a une filiation légitime», confie un ami. Avec Montres duManège, le jeune graphiste chaux-de-fonnier perpétue cette tradition depuis plus de quatre ans.
En mars dernier, la marque a présenté ses derniers modèles en marge du Salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie, Baselworld. «Une présentation physique qui fait grand bien», relève Julien Fleury, qui, l’année précédente, devait se contenter de rendez-vous dans un restaurant proche de l’événement. «C’est bien d’être dans un salon pas seulement avec une montre au poignet. Les retours sont extrêmement positifs. Nous avons vendu près d’une cinquantaine de pièces.»
Clients séduits
Cadrans bleus nuit, noirs ou blancs opalins, boîtier acier ou or, mouvements automatiques, les montres duManège affichent fièrement le nom de la Métropole horlogère. «Nous sommes toujours sur des produits manufacturés à La Chaux-de-Fonds et dans la région», se réjouit Julien Fleury. Le prix d’entrée de la marque se situe à 3850francs. «Les clients sont séduits par cette approche. Nous communiquons sur un prix juste en toute transparence.»
La touche personnelle de Julien Fleury, inspirée par le patrimoine architectural de La Chaux-de-Fonds, fait aussi mouche. «Le client a besoin d’un fil conducteur jusqu’à l’horloger», relève-t-on. «C’est l’identité de la marque.»
Montres duManège entend maintenant faire fructifier les discussions engagées à Bâle avec agents et détaillants. La société entend, pour l’instant, privilégier la vente directe lors d’événements comme des expositions d’art. Parallèlement, Julien Fleury a conclu un partenariat avec la joueuse de tennis chaux-de-fonnière Conny Perrin.
«C’est quelque chose qui lui ressemble artistiquement et culturellement.» Un modèle sera lancé dans ce contexte. «Une édition limitée de 26 pièces avec un cadran spécifique.» Le lancement se fera à l’occasion d’un diner de soutien à La Chaux-de-Fonds à la fin du mois de mai. Idéalement à l’Ancien Manège.
La production, si elle peut apparaître bien mince, a plus que doublé en une année. «Nous n’avons pas l’intention de faire une usine de 100personnes ni du volume», confie-t-on du côté de La Chaux-de-Fonds. «1500 montres, c’est le maximum.»
Pour les mois à venir, ce sont déjà 250 pièces supplémentaires qui devraient être lancées en production.Montres duManège peut compter sur l’appui de ses fournisseurs.
«Ce sont des amis avant tout. Ils sont nos premiers clients. Ils portent tous une montre duManège. C’est vraiment un partenariat amical.»
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