Vous êtes ici

Abo

Scolarité

L’harmonisation scolaire reste une priorité

L’initiative demandant que le Grand Conseil, voire le peuple, se prononce sur les plans d’études a été balayée.

Les plans d’études resteront de la compétence de la Direction de l’instruction publique. Photo:Archives

par Philippe Oudot

L’initiative demandant que le Grand Conseil, voire le peuple, se prononce sur les plans d’études a été balayée.

Le directeur de l’Instruction publique Bernhard Pulver pourra quitter ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli. Hier, les Bernois ont clairement rejeté l’initiative «Pour un débat démocratique – Votons sur les plans d’études», par 281080 voix contre 85356, soit par 76,7%des votants. Un objet pour lequel le conseiller d’Etat s’est beaucoup engagé, s’opposant avec force contre une politisation de la formation qu’un oui aurait entraîné.

Pas de politisation
Ce résultat clair et sans appel démontre que les Bernois ont bien compris qu’une acceptation déstabiliserait en profondeur le système éducatif bernois. Al’instar des autres cantons alémaniques qui ont également dû se prononcer sur le sujet, les Bernois ont estimé que les plans d’études étaient des documents pédagogiques et didactiques destinés aux directions d’école et aux enseignants, et que la politique n’avait pas à s’en mêler.

En effet, seules sept communes sur les 347 que compte le canton ont accepté cet objet, dont Elay, dans le Jura bernois. Anoter qu’à La Scheulte, l’autre commune germanophone du Jura bernois, partisans et adversaires ont fait jeu égal, avec 13 bulletins portant un oui et 13autres, un non.

Même si ce scrutin touchait davantage la partie alémanique du canton, les Jurassiens bernois ont largement rejeté cette initiative, dans une fourchette allant de 65,8%, à Corcelles, à 85,2% à La Neuveville et à Saules.

Dans l’arrondissement administratif de Bienne, le non l’a aussi largement emporté. C’est la commune de Safnern qui a donné le non le plus timide, avec 71,2%, alors que sa voisine de Scheuren s’est montrée la plus tranchée, balayant cette initiative à une majorité de 84%. Mais sur l’ensemble du canton, c’est la petite commune emmentaloise de Rumendigen qui s’est montrée la plus déterminée, avec 31 citoyens qui ont glissé un non dans l’urne, contre deux oui. Soit un score quasi stalinien de 93,9%!

Articles correspondant: Région »