Comme l’avait annoncé Le JdJ dans son édition de samedi dernier, le juge du Tribunal régional du Jura bernois Gabriel Zürcher a prolongé de deux mois le sursis concordataire dont bénéficie l’entreprise, à la demande d’Andreas Bättig, commissaire au sursis. Cette prolongation doit permettre de poursuivre les négociations avec la China Development Bank (CDB), afin d’obtenir la levée des gages qu’elle détient sur les bâtiments et les terrains de l’usine de Reconvilier. C’est la condition posée par la société Swiss Team, présidée par André Rezzonico pour le rachat sauvetage de l’entreprise.
Si la banque chinoise devait continuer à s’y opposer, le commissaire au sursis planche sur une solution alternative sous forme de faillite structurée. En fait, explique Renato Peng, préposé de l’Office des poursuites et faillites du Jura bernois, il s’agirait de permettre à Swiss Team de racheter les actifs afin de poursuivre sans interruption les activités industrielles tout en procédant, en parallèle, à l’ouverture d’une faillite ordinaire.
Le cas échéant, l’Office des faillites serait chargé de préparer la réalisation du reste des actifs, soit les terrains et les bâtiments, pour pouvoir rembourser en partie les créanciers. Or, si les gages ont effectivement été accordés à la CDB de façon illicite – car octroyés alors que l’entreprise était surendettée, ce qui revient à privilégier ce créancier au détriment des autres – ce serait à l’Office des faillites d’engager une action révocatoire contre cette mise en gage.
pho
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