Par Sébastien Goetschmann
Le visage de la commune d’Orvin, plus particulièrement de sa route principale, va fortement changer au cours des trois prochaines années. Terminé les ralentisseurs aux entrées est et ouest du village, soit en provenance de Frinvillier et de Lamboing.
«Nous allons installer des îlots centraux, qui permettront de fluidifier le trafic», explique Marc-André Léchot, maire de la commune. «Tout en ralentissant la circulation, nous espérons que cela fera aussi diminuer les incivilités. A l’heure actuelle, certains automobilistes, qui s’impatientent parce qu’ils doivent parfois attendre avant d’entrer dans le village que dix voitures soient passées, roulent ensuite souvent plus rapidement que la limite de 30 km/h.»
Cinq plateaux de modération du trafic, surélevés de 8 cm et d’une longueur d’une dizaine de mètres, marqueront aussi les intersections et l’abord des fontaines tout au long des 1000 m de la route qui traverse le village.
Zone de rencontre renforcée
«L’objectif est d’assurer une modération de la circulation, qui a fortement augmenté ces dernières années», ajoute Cédric Berberat, de l’Office des ponts et chaussées. «Chaque jour, il y a environ 9000 véhicules qui traversent Orvin, soit 4500 en provenance de Frinvillier, 2500 de Lamboing, 1000 d’Evilard et autant des Prés-d’Orvin. La solution trouvée améliorera grandement le cheminement piétonnier, même si celui-là restera problématique le long de la route cantonale.»
Vu l’étroitesse de la voie, il n’est en effet pas possible de construire un trottoir.
Des conditions favorables pour que les piétons puissent se déplacer en toute sécurité depuis l’arrêt de bus de la place du village jusqu’à la boulangerie seront également créées. «Le trottoir, actuellement au nord et coupé par la route, sera à l’avenir situé au sud, sans discontinuer», poursuit Marc-André Léchot.
L’arrêt de bus sera, en outre, remis aux normes afin d’être conforme à la loi sur l’égalité pour les handicapés et les bus pourront faire un tour complet sur la place, au lieu de devoir effectuer une marche arrière.
«Il y a aussi des implications annexes, comme la transformation de la petite place et des chemins dits des écoliers, qui permettront aux piétons de moins emprunter la route principale», conclut Marc-André Léchot. Pour rappel, le coût total du réaménagement de la route s’élève à 4,3millions de francs, dont 960000fr. à la charge des contribuables d’Orvin.
Procédure participative
L’Office des ponts et chaussées a géré ce projet en étroite collaboration avec la commune et la population. «Nous avons organisé plusieurs ateliers participatifs, pour entendre les demandes des habitants d’Orvin», expose Cédric Berberat. «Il y a aussi des obligations auxquelles on ne peut couper, comme le fait d’avoir une route pavée, le village étant inscrit à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale.»
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire
