Dans les pas de leur idole Muse

Marjorie Spart

Le plus âgé a 18 ans. Le plus jeune, à peine 15. Pourtant, les membres du groupe de rock progressif Ripstone ont déjà une longue «carrière» derrière eux. Le groupe a en effet été créé en 2007 à l’initiative de deux frères, Ruben et Linus Krämer, alors qu’ils étaient tous deux âgés de moins de 10 ans! «Nous avons formé un groupe dès que nous nous sommes mis à la musique, confie Linus. C’était plus concret.»

Les deux frères, entourés de la chanteuse Julie et du bassiste Alex, possèdent un talent certain puisque les Biennois participeront samedi à la finale suisse du concours Emrgenza, destiné aux groupes amateurs émergeants, qui se tient au Bierhübeli à Berne.

De la nervosité

A quelques jours de cette échéance, les jeunes musiciens sont un peu nerveux. «Même si nous avons terminé à la première place en demi-finale, nous appréhendons avec un peu de nervosité  cette finale. Les dix autres finalistes ont un très bon niveau. Ce sera dur pour nous», confient Julie et Ruben, dans leur local de répétition de la rue de l’Union, mis à disposition par la Ville de Bienne.

Pour ces jeunes musiciens, participer à cette finale représente une belle opportunité de se faire connaître, soit en jouant sur différentes scènes suisses et européennes, soit en enregistrant un CD. Car s’ils sont habitués à se produire en concert à la Braderie, au Singe, à la Coupole ou lors de différentes fêtes populaires, Ripstone n’a encore sorti aucun album ni EP, faute de moyens. «C’est un des objectifs que nous nous sommes fixés», avoue Julie, qui étudie la musique au Gymnasium Biel-Seeland et qui se verrait bien vivre de sa musique.

Pour l’heure, le quatuor écrit et compose lui-même ses chansons, toutes en anglais «car c’est la langue internationale. Elle nous permettra peut-être d’exporter notre musique», sourit la chanteuse.

Les jeunes musiciens naviguent entre un rock alternatif et un rock progressif, à l’image de leur idole: le groupe britannique Muse. «Le chanteur a une formation classique, mais se plaît à mélanger les genres et les sons électroniques. C’est un peu ce que nous aimons aussi faire», relève le benjamin de la bande.

Sur scène, les quatre amis sont vêtus de combinaisons noires et des grimages ornent leur visage. Un style un peu gothique qui se veut surtout alternatif «ou plutôt inclassable», avance Julie. Leur look était d’ailleurs une des clés de leur succès lors des demi-finales du concours Emergenza. «Notre style a plu au jury ainsi que le fait de ne pas pouvoir nous enfermer dans une catégorie stricte», affirme le guitariste Ruben.

Les effets musicaux, la présence sur scène, la maîtrise de la voix et des instruments, le rythme et la composition des chansons, la communication avec le public sont autant de critères qui sont évalués par le jury pour attribuer les premières places du concours.
Si les jeunes s’emparent de la première marche du podium, ils participeront à la finale internationale qui se déroulera en Allemagne et affronteront les gagnants des autres pays, devant une foule de 30000 spectateurs. «Ça fait rêver!», glisse la chanteuse.

Ripstone
En finale du concours pour talents émergeants Emergenza, demain à 19h30 au Bierhübeli à Berne.www.ripstone.ch www.emergenza.net