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Bévilard

Derrière la pierre, un lieu de vie

Riche programme au temple en 2016 pour célébrer le tricentenaire

Le président du Conseil de paroisse Pierre-André Jaeggi, le pasteur Carmelo Catalfamo et le conseiller de paroisse Joël Guillaume (de dr. à g.) ont dévoilé hier le programme marquant les 300 ans du temple. M. Bassin

Michael Bassin

«Temple de Bévilard, 300 ans ça se fête!» C’est sous ce slogan que la paroisse réformée du lieu – regroupant les villages de Pontenet, Malleray, Bévilard et Champoz– organisera tout au long de l’année 2016 un festival d’événements culturels, historiques et spirituels.

Le point de départ de toutes ces célébrations, c’est évidemment l’église, dont la construction a débuté en 1715 et s’est achevée en 1716. Un bâtiment qui a ensuite subi des rénovations en 1937 et 1976, date depuis laquelle l’édifice est classé monument historique.

Cela étant, comme l’explique le pasteur Carmelo Catalfamo, «le fondement des célébrations de ce tricentenaire ne consiste pas en une rétrospective historique de l’église. Nous souhaitons plutôt en faire une année où un accent sera mis sur la communication, à des publics divers, d’un message relevant de l’ordre de la spiritualité.» L’idée est donc de mettre en avant un lieu de vie, de témoignage et de recueillement et non pas de commémorer des pierres, quand bien même celles-ci sont vieilles de trois siècles.

Noël d’antan pour écoliers

Une quinzaine de rendez-vous –dont certains sont traditionnels mais qui auront une saveur particulière cette année– figurent au programme: concerts de chœurs, méditations paroles et musique, culte de Pâques, théâtre en musique proposé par des jeunes, participation au marché de la fête du village, week-end gospel ou encore veillée de l’Avent. Le volet historique sera quand même abordé, au mois de mai, avec une soirée menée par l’historien Pierre-Yves Moeschler.

La journée officielle de ce tricentenaire se tiendra le dimanche 5 juin avec notamment l’organisation d’un culte sous le tilleul. Un arbre fortement lié à l’église puisque, selon toute vraisemblance, il fut planté lors de l’inauguration de l’édifice il y a 300 ans.

Dans sa volonté d’ouverture et de rencontres, le groupe d’organisation a aussi souhaité intégrer les enfants à l’événement. Les membres de ce comité se sont alors rappelé qu’à une époque, les Noëls des écoles étaient célébrés à l’église. Raison pour laquelle ils ont pris contact avec les enseignants des établissements primaires pour mettre en place un «Noël comme autrefois».

Un vitrail en souvenir

En 2016, les écoliers qui participeront à la fête de Noël réciteront donc leurs chansons et leurs poésies non pas dans une halle de gym mais au temple de Bévilard. Ceci à l’occasion de plusieurs soirées, pour des questions de place.

Carmelo Catalfamo, ancien Biennois, se réjouit avec reconnaissance qu’une telle démarche puisse être organisée ici. «À Bienne, cela n’aurait pas été le cas je pense. A mon sens, il faut avoir le courage d’affirmer que nous sommes dans une société marquée par le christianisme. Ce qui n’empêche en aucun cas l’accueil de l’autre.» Et le président du Conseil de paroisse Pierre-André Jaeggi de relever que les célébrations du tricentenaire veulent justement véhiculer un message d’ouverture.

Enfin, deux démarches originales marqueront ces festivités. Lors de chaque événement, la présence d’un petit saule en pot fera office de fil rouge. Au terme de l’année, cet arbre sera planté dans les alentours de l’église.

En outre, un vitrail sera réalisé afin de laisser une trace de ce tricentenaire. En temps voulu, une commission ad hoc sera nommée pour piloter ce projet. Au final, à une date encore indéterminée, la réalisation prendra place sur l’une des vitres de l’église.

Le programme détaillé des activités figurera sur le site www.par8.ch

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