Pour fêter ses 70 ans, une grand-mère demande à une bande de jeunes de lui jouer les musiques de son époque, notamment celles interprétées lors du festival de Woodstock auquel elle est allée il y a 50 ans. C’est autour de cette intrigue que les jeunes du Gymnase français de Bienne ont construit leur nouveau spectacle: «Woodstock n’a pas eu lieu», présenté samedi prochain au grand public. Toute la pièce se déroule dans un décor de cave, squattée par les jeunes, dont un groupe de sept musiciennes. «Au fur et à mesure que la pièce avance, on recule dans le temps jusqu’à se situer en 1969», expliquent les étudiants.
Les sketchs ont été pensés par les gymnasiens eux-mêmes, coordonnés et mis en scène par Pierre-Alain Jeannet, aidé du comédien Didier Chiffelle. Pour la première fois, la musique participe pleinement à l’intrigue. Un groupe de huit étudiantes suivant l’option musique jouent leur propre rôle sur scène et racontent une histoire qui leur est vraiment arrivée. «On cherchait une guitariste pour compléter notre groupe féminin et on n’a trouvé qu’un gars, qui était plus jeune que nous. Nous n’étions pas toutes d’accord pour l’intégrer, on a marchandé et on l’a finalement gardé», racontent les musiciennes. Le groupe interprète ainsi sur scène plusieurs morceaux choisis – dont ceux joués à Woodstock en 1969 – mais également leurs propres compositions. Musique et théâtre cohabitent le plus joyeusement du monde. Au final, «c’est comme une comédie musicale», résume le guitariste de la pièce.
Couleurs psychédéliques
L’idée de célébrer les 50 ans de Woodstock émane des professeurs. Pour des jeunes nés au XXIe siècle, ce mot n’évoquait alors pas grand-chose. Pour l’un d’eux, cela signifiait juste, littéralement, «stock de bois». Mais les étudiants ont fait leurs recherches, aidés de leurs professeurs, jusqu’à s’approprier cette époque des sixties. «Nous avons beaucoup de choses en commun avec les jeunes de Woodstock», affirment-ils de concert. «On reprend aujourd’hui les principes qu’ils défendaient alors: le climat, le droit des femmes, etc.»
Décors, costumes, musiques, dialogues... Tout a été pensé dans les moindres détails pour coller à l’époque. «Une explosion de couleurs psychédéliques» promise dans les décors mais aussi dans les costumes avec des plumes, des fleurs, des pantalons pattes d’eph’ reprisés à partir de fripes. Le spectacle a ainsi l’avantage de pouvoir plaire au plus grand nombre:tant aux nostalgiques qui ont connu cette époque qu’aux jeunes d’aujourd’hui fantasmant une décennie qu’ils n’ont pas connue. JGA
«Woodstock n’a pas eu lieu» sera joué samedi 16, vendredi 22 et samedi 23 novembre à 20h à l’aula du Gymnase français de Bienne.
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