Vous êtes ici

Abo

Bienne

Des îlots d’été satisfaisants

La Ville a dressé hier un bilan positif des îlots d’été. Ce projet pilote doit conduire à une réflexion plus globale sur l’aménagement des espaces publics, comme au quai du Bas.

L’îlot d’été installé au quai du Haut a été moins fréquenté que celui du quai du Bas. Photo: archives Nico Kobel

Julie Gaudio

Avec les frimats de l’hiver qui arrivent, on serait presque nostalgiques de ces îlots  d’été, qui ont permis de jouer au ping-pong ou de savourer sa glace dans une chaise longue  l’été dernier, en plein centre-ville. Mais, pour le maire Erich Fehr, le temps de novembre est idéal pour faire le bilan de ces installations provisoires car «les esprits critiques se sont refroidis», a-t-il déclaré, boute-en-train, en conférence de presse hier.

Globalement, la Ville tire un bilan positif des îlots d’été installés de juillet à octobre partout en ville. «Nous avons osé et cela valait le coup», a affirmé Barbara Schwickert, la directrice des Travaux publics, de l’énergie et de l’environnement. Surtout, estime Erich Fehr, ce projet pilote a permis de «lancer le débat sur les espaces publics de demain». Le centre-ville du futur ne sera plus seulement l’endroit où l’on vient chercher ses courses, estime-t-il, mais un lieu où l’on pourra flâner, se détendre, etc.

Conclusions inégales

Dans le détail, le bilan est plus contrasté et inégal selon les îlots d’été. Ceux installés au quai du Bas, à la rue de Nidau et à la rue du Général-Dufour ont très bien fonctionné. Leurs emplacements dans des endroits beaucoup empruntés par les piétons, et/ou dans des zones d’achat, ont favorisé cette bonne fréquentation.

A l’inverse, les îlots d’été de l’Esplanade du Palais des Congrès et du quai du Haut n’ont pas été très fréquentés. Cela en raison de la mauvaise conception des installations: un manque d’ombre problématique lors des fortes chaleurs et des sièges inadaptés aux personnes âgées.

Pour l’îlot d’été de la rue Centrale/place de la Fontaine,  l’idée de départ était de le placer côté commerces, afin d’élargir la zone de flânerie. Mais le restaurant sis à cet endroit s’y était opposé. L’îlot d’été a du coup été installé en face et a vite dû être démantelé. «C’était une erreur car c’est vite devenu un obstacle à la circulation», a reconnu le maire. Le même type de problème s’est également posé à la rue d’Aarberg, où l’îlot d’été a été installé sur une place de stationnement. Le responsable du département des infrastructures, Roger Racordon, a admis d’ailleurs que «la transformation des surfaces de circulation et de places de stationnement» s’est globalement avérée «délicate».

Un focus sur le quai du Bas

L’îlot d’été installé au quai du Bas a permis de repenser plus globalement l’aménagement de cette partie de la ville. La responsable de l’Urbanisme, Florence Schmoll, a donné les  résultats récoltés à la suite du sondage réalisé et de la table ronde organisée en octobre sur ce sujet, à laquelle une quarantaine de personnes ont participé. Plus de 200 formulaires ont été remplis, dont 70en ligne.

«La plupart des sondés apprécient le quai du Bas mais le perçoivent seulement comme un lieu de passage, pas comme un lieu de détente», a-t-elle détaillé. En outre, l’enquête menée sur le quai du Bas a mis en exergue que 80% des personnes interrogées ont été satisfaites de l’îlot d’été installé.

Ainsi, Florence Schmoll ne cache pas que des travaux de réaménagement doivent être entrepris au quai du Bas. L’objectif fixé par la Ville est, non seulement d’y «faire venir la population, mais surtout de lui donner envie d’y rester», a-t-elle ajouté.
Un objectif valable pour tout le centre-ville de demain pour le maire, avec ou sans îlots d’été. D’autres «installations temporaires» seront installées l’année prochaine, a affirmé Erich Fehr, sans plus de précisions.

Mots clés: Bienne, ilots d'été, Bilan

Articles correspondant: Région »