Des sous pour la culture et merci la Sacen

Blaise Droz

Les membres du Conseil général ont été informés mercredi soir de ce qu’est la Sacen, à laquelle La Neuveville adhère depuis sa création il y a deux ans, mais qui n’avait jamais été à ce jour présentée dans les détails. C’est son directeur, Michel Hirzlin, qui s’est livré à cet exercice de présentation.

En quelques mots, la Sacen est un organisme dont la seule fonction est d’acheter de l’électricité au meilleur prix pour la revendre aux communes membres sans bénéfice ni spéculation. Actuellement, la Sacen compte neuf communes membres réparties dans le Jura bernois et le Jura. Par rapport à sa composition initiale, elle s’est agrandie par l’arrivée de Nods. De même, formellement, la commune de Lamboing a été remplacée par Plateau de Diesse, même si les factures dans les trois villages ne peuvent toujours pas être identiques en raison des coûts de distribution qui, eux, ne relèvent pas de la Sacen.

Quelques limites

Bien que son but soit d’acquérir le courant électrique au meilleur prix, elle s’impose tout de même quelques limites dont la première est de ne se fournir qu’auprès de producteurs suisses. Elle s’est d’ailleurs limitée à 12 producteurs dont les deux fournisseurs historiques que sont les BKW et La Goule. « En 2014, La Goule a vendu davantage de courant que jamais auparavant en raison des achats de la Sacen», a expliqué Michel Hirzlin.

Quant à la fourniture de courant renouvelable, elle alourdit les factures mais doit être prise en compte. La stratégie de la Sacen est d’offrir des «produits» dits Topaze ou Ambre aux clients qui se soucient de ne consommer que de l’électricité propre.

De manière générale, les membres du Conseil général ont appris que depuis l’adhésion à la Sacen, les Neuvevillois ont économisé près de 275 000 fr. de frais d’électricité. «C’est sans doute grâce à la Sacen mais aussi à la baisse générale du coût du Kw/h», a remarqué finement Jean-Pierre Althaus, du Forum neuvevillois.

Après ce cours parfaitement clair, les membres du Conseil général de La Neuveville ont accepté trois dépenses périodiques pendant quatre ans pour les organisations culturelles reconnues par la Loi cantonale sur l’encouragement des activités culturelles (Leac).
Ainsi, le Café-théâtre de la Tour de Rive sera mis au bénéfice d’un montant de 19 887 fr., le Musée d’art et d’histoire d’un montant de 21 000 fr. et la bibliothèque régionale de 134750 francs.

Dans les trois cas, il s’agit d’honorer des contrats de prestations pour les périodes 2016 à 2019 en conformité avec l’introduction de la Leac.

Le règlement concernant les déchets et le règlement tarifaire sur ces mêmes déchets ont été à leur tour acceptés, non sans une discussion nourrie de la part du PLR Thierry Murier qui juge que le calcul des taxes est discriminatoire envers les commerçants.
Le Conseil général a ensuite accepté un règlement sur la participation communale aux frais d’inhumation.

Le maire Roland Matti a expliqué que ce règlement a été concocté par la Conférence des maires afin d’harmoniser dans toutes les communes du Jura bernois la manière de prendre en charge les frais d’inhumation des personnes indigentes, sans famille ou dont celles-ci ont répudié l’héritage. «Les factures de ces inhumations parviennent aux communes longtemps après le décès», explique Roland Matti. Elles se montent à environ 3200fr., un peu plus s’il s’agit d’incinération.

Accueil de réfugiés

Enfin, le Conseil général a accepté la vente à DBP SA de 1771 m² de terrain à distraire du feuillet no 1878 pour un prix de 265 650 fr. soit 150 fr. du m² et grevée d’un droit de superficie. Jean-Philippe Devaux a expliqué que sous ce nom DBP SA se cache en fait l’entreprise connue des Neuvevillois sous le nom Pemamo.

Au chapitre des interventions, on retiendra pour l’heure celle de Forum, présentée par Christophe Nicolet, qui demande que La Neuveville mette un logement à disposition afin d’accueillir une famille de réfugiés. Dans les travées socialistes, Willy Lehmann avait formulé de semblables inquiétudes sous la forme d’une question simple. Pour le maire, ces questions sont pertinentes, à tel point qu’au niveau du canton, une task force va normalement se mettre en place afin de gérer l’accueil des réfugiés de la guerre qui se déroule à l’est de la Méditerranée.