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Saint-Imier

Imérien dans le «rush» de Manhattan

Dany Cadonna, de son nom d’artiste, 20 ans, vient de passer une année à New York comme ambassadeur de la marque G. Gagnebin et Cie, de Bienne. Il se prépare à rempiler

Dany Cadonna (alias Dany Niederhauser) au Fashion Week de New York, portant la ligne printemps-été de la styliste chaux-de-fonnière Ariane Ramos, et arborent une montre de la collection G. Gagnebin et Cie, de Bienne. Ariane Ramos/Jimmy Gamal

Yves-André Donzé

Toujours mieux dans sa peau de beau gosse de 20 ans, Dany Cadonna a gardé sa chambre dans l’appartement de Manhattan, où il vient de passer une bonne partie de l’année 2015. De retour à Saint-Imier, il s’apprête à rempiler pour un autre séjour dans la Grande Pomme,  en tant qu’ambassadeur de la marque de montres G. Gagnebin et Cie, de Bienne.

Dans le «rush» incessant de New York City, ne pas se tenir dans l’action, c’est signer son arrêt de mort professionnel. Alors il vient de créer «Dazhell», un nouveau Magazine avec Carole Schell, mannequin internationale restée sur place, à Saint-Imier, pour développer le volet suisse.

«Il paraîtra deux fois par mois et sera beaucoup plus interactif sur le net», promet Dany Cadonna. Entretemps, il va monter sa propre ligne de bijoux avec Norlita Uriante, designer de diamants. La raison sociale vient d’être créée sous le label Dany n’ Norlita Jewelry.

«Je crois aux associations, c’est très dynamique. De plus, j’aime m’entourer de gens compétents qui me poussent en avant. Dès que je sens une fusion possible avec quelqu’un, j’aime bien travailler avec cette personne», affirme Dany Cadonna qui n’est pas en reste au niveau de la création, du design et de la communication.

«Le plus difficile ce fut de prendre le rythme de New York City. C’est incroyable comme il faut rester réactif à toute opportunité. C’est une ville d’énergie», affirme le jeune homme qui se demande si c’est une qualité ou un défaut. Mais pas le temps de tergiverser. «Là-bas, il faut savoir ce qu’on veut», dit-il.

Il raconte comment, dans un des 12 casinos d’Atlantic City (New Jersey), il a rencontré une collaboratrice du grand designer américain Kenneth Cole, laquelle lui a demandé son CV pour une collaboration éventuelle. «Moi comme un petit Suisse, j’ai mis une semaine à réunir les documents, à peaufiner mon CV. C’était trop tard. Chez eux, il faut réagir sur le champ. Il faut saisir l’occasion, négocier dans la minute qui suit. Je l’ai appris à mes dépens», regrette Dany Cadonna, sans effusions intempestives.

Errer la nuit dans Manhattan

Il demeure concentré, évoque la ville, la 88e Rue où il partage un appartement avec sa colocataire. «Je déambulais souvent la nuit dans Manhattan. J’aime cette ville. Elle a une histoire liée aux grandes migrations. C’est important de connaître l’histoire des lieux où l’on vit», murmure le gars de Sainti contemplant le mur où dominent des posters et un tableau de la Pomme.

À Saint-Imier, pas de Statue de la Liberté. Juste Samantha, une chatte noire blasée, au milieu du bureau, écoutant Dany raconter son histoire, et dire combien la nature d’ici lui a manqué, et la famille, et ses amis, et sa langue.

Dany Cadonna, alias Dany Niederhauser, a été repéré par la marque de montres G. Gagnebin et Cie grâce à notre premier portrait de ce jeune homme de 19ans qui avait créé un webzine mensuel touchant au design, à la mode, au lifestyle.

À New York City, le jeune a préparé deux Fashion Weeks et un événement au consulat des Philippines, où il a porté les vêtements de la modiste chaux-de-fonnière Ariane Ramos et, bien sûr, arboré les montres de son employeur. «L’assaut des photographes m’a beaucoup impressionné», se souvient Dany Cadonna. Son pote du Webzine, Loïc Mauron, l’a suivi à New York, mais il a préféré réintégrer la riviera vaudoise.

Idem pour Christelle Völki qui est rentrée pour devenir Miss Suisse romande. «J’ai donc reconstitué une équipe avec le styliste japonais Keishi Yamagushi et la vidéaste et photographe sud-coréenne Hwi-Ban Shin qui a étudié les arts visuels à Tokyo et Los Angeles», se réjouit Dany Cadonna. Qui caresse bien d’autres projets, tant le label suisse est apprécié là-bas.

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