Vous êtes ici

Abo

PS et PLR

La jeunesse s'organise

Fruit du hasard, des sections de jeunes socialistes et de libéraux-radicaux se créent au même moment dans le Jura bernois. Celle de gauche comptera également les francophones de Bienne.

Le Biennois Hervé Roquet (à gauche) et le Tavannois Nicolas Rubin se retroussent les manches, chacun de son côté, évidemment... dr/Gerber

Michael Bassin

Al’occasion de la récente Journée des droits des femmes, le Banneret de La Neuveville a eu droit à un rhabillage féminin (Le JdJ du 9mars). Il s’agissait là de la première action publique menée par la Jeunesse socialiste Bienne Jura bernois (JSBJB).

Oui, la relève du parti à la rose commence à s’organiser dans la région, sous l’impulsion d’Hervé Roquet. Arrivé en juin dernier à Bienne en provenance de Berne, cet assistant de recherches à l’EPFZ, âgé de 28ans, était «attristé» en constatant l’absence de structure. Membre du comité de la Jeunesse socialiste du canton, il a alors décidé de se retrousser les manches et de réunir les intéressés.

«Un combat dépassé»

La création de la JSBJB est toute fraîche, si bien qu’elle n’est pas encore formellement constituée en section. Son noyau actif se compose d’environ cinq à six personnes, mais son responsable nourrit la ferme intention de développer tout ça. Hervé Roquet précise encore que la JSBJB compte actuellement une membre ayant un mandat électif, en la personne de la conseillère générale neuvevilloise Céleste Wingo.

A Bienne, il existe pourtant déjà la Jeunesse socialiste Bielingue. «Oui, et nous sommes en très bons termes!» assure Hervé Roquet. «Mais cette section est quasi uniquement composée de germanophones. Nous pensions dès lors qu’il était opportun d’en créer une francophone, entre Bienne et le Jura bernois. Elles ne sont en aucun cas concurrentes.»

Le 8 mars dernier, la JSBJB s’est associée à la Jeunesse socialiste jurassienne pour revêtir d’un tablier la reproduction en bois du Fritz des Rangiers, ceci dans le but de dénoncer la mise en avant systématique des hommes au détriment des femmes dans notre société. «Les deux partis politiques de jeunes, indépendants et parfaitement conscients du rôle qu’a pu jouer cette statue dans la Question jurassienne, ont communément décidé de mettre de côté ce conflit afin d’unir leurs forces pour mettre en avant une thématique dépassant les frontières cantonales», pouvait-on lire dans un communiqué commun. Un signal clair, qui démontre leur volonté de dépasser la Question jurassienne. «C’est un combat du passé. On le respecte, mais ce qui nous importe, c’est de mener une politique de gauche!» revendique Hervé Roquet, conscient que ses aînés ne pensent pas tous ainsi… De belles discussions en perspectives?

Les jeunes socialistes ne sont pas les seuls à se réveiller. Ça bouge également dans les rangs des libéraux-radicaux. «Nous disposerons d’une section de jeunes dans le Jura bernois d’ici à deux mois», confirme Nicolas Rubin.

Le président de la section PLRTavannes, candidat au National, s’active pour mobiliser les troupes. «Nous avons déjà une dizaine de membres et assez d’intéressés pour former un comité», se réjouit l’enseignant, lui aussi âgé de 28 ans. «L’objectif de cette section consistera à permettre aux jeunes de s’investir, de se former à la politique et de créer un réseau avec les membres des autres sections de jeunes libéraux-radicaux», explique-t-il.

Articles correspondant: Région »