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Pour le fun (2)

Le wakesurf, sensation de glisse unique

Glisser sur la vague du bateau grâce à une planche: le wakesurf a la cote dans nos régions. Mais l’exercice n’est pas des plus aisés. Nous avons tenté l’expérience au Ski nautique club de Neuchâtel.

Parvenir à sortir de l’eau en se maintenant sur sa planche est déjà toute une épreuve.

 

Par Vicky Huguelet

Franchir la porte du Ski nautique Club de Neuchâtel (SNCN), c’est déjà être en vacances. Situé aux Bains des dames, où femmes et enfants se baignaient entre le 19e et le 20esiècle, le bâtiment offre un accès direct au lac. La plage de sable aménagée, le baby-foot, le bar ou encore le coin grillades achèvent d’en faire un lieu de détente.

Je débarque sur place avec mon longboard, afin de m’échauffer un peu à l’épreuve du jour: une initiation au wakesurf, un sport aquatique à la mode. Cette discipline consiste à glisser, à l’aide d’une planche, sur la vague d’un bateau. Elle ressemble à s’y méprendre au wakeboard, les fixations aux pieds en moins. Afin que j’aie un minimum de chances de pouvoir sortir de l’eau, Mika, un des quatre coaches, me conseille justement de débuter par le wakeboard.

Sortie difficile
Ce vendredi de juillet, le temps est couvert et le lac n’est pas complètement lisse. Je n’aurai pas droit aux conditions idéales, mais cela ne m’empêchera pas d’avoir «le feeling et la sensation de ride», selon Robin Vaneberg, président du SNCN. Il me met la pression: «Le taux de réussite est assez élevé. Jamais une personne n’a galéré plus d’une journée.»

Une fois le gilet enfilé, le bateau suffisamment éloigné du bord et les premières consignes comprises, me voilà dans l’eau. Genoux repliés contre la poitrine, entourés de mes bras, et fesses contre la planche, me voilà prête à tenter une sortie. Sans succès. Je me sens comme Bambi lorsqu’il apprend à marcher, incapable de me détendre. Je tire sur le palonnier, le système de corde qui me relie au bateau, alors qu’il faut au contraire se laisser entraîner. Je me penche trop en arrière. Plouf. Une fois, deux fois, trois fois.

Mika ne manque pas de patience. Il m’explique mes erreurs et me donne des conseils: «Tu dois prendre la même position que lorsque tu fais pipi dans la forêt», rit-il. Enfin, c’est la bonne, je glisse sur le «wake», le sillon laissé par le bateau.

Bientôt Biarritz?
Après quelques manœuvres, Mika me demande si j’ai encore des forces. Le SNCN propose normalement des tours de 12 minutes, temps idéal pour s’amuser «sans se tuer». J’ai trop envie de tester le wakesurf, même si je sens des muscles oubliés se réveiller. La technique pour sortir de l’eau ressemble à celle du wakeboard. Seule différence: il faut poser les talons sur la planche, posée à plat dans l’eau, afin que celle-ci vienne se plaquer aux pieds avec la prise de vitesse. Il y a plus agréable comme position. Mais une fois sur le surf, quelle sensation!

J’y arrive du premier coup, lâche une main du palonnier. Le wakesurf est plus intuitif que le wakeboard, peut-être grâce à mes nombreuses années de pratique du skate. J’ai l’impression d’être le mythique surfeur de mon adolescence, Kelly Slater, alors que je n’ose pas prendre le risque de passer par-dessus la vague.

Mika trouve que je me débrouille «très bien», mais balance le coup de grâce: «Là, tu n’as fait que sortir de l’eau. Un jour, tu pourras peut-être lâcher le palonnier et surfer sur la vague.» Qui sait: je finirai peut-être par me la péter à Biarritz…

 

Infos pratiques

Le Ski nautique Club de Neuchâtel (SNCN) a été fondé en 1958 et compte environ 400 membres. Le SNCN est ouvert de 9h à 21h de juin à août. Le club propose des initiations de douze minutes au prix de 35 francs, pour les adultes. La cotisation annuelle des membres s’élève à 250 francs pour les adultes, qui ne paient ensuite que 2fr.50 la minute au lieu des 4fr.50 pour les non-membres.

Selon les informations données par les différents clubs affiliés à la Fédération suisse de ski nautique et wakeboard, ces prix sont dans la moyenne des associations romandes. Il faut compter entre 4 et 6 francs par minute pour les non-membres.

Le Ski nautique Club de Neuchâtel possède trois bateaux et propose «la palette complète des activités nautiques», selon son président Robin Vaneberg. «Nous changeons les bateaux tous les deux ans, pour proposer les nouvelles technologies». Le matériel est financé grâce aux cotisations et aux sponsors.

Quid de l’impact écologique? «Nous sommes très rigoureux sur la consommation de l’essence. Nous suivons l’évolution des bateaux électriques, mais la technologie n’est pas encore aboutie. Nous réalisons également différentes actions avec des associations comme Purlac et nous avons lancé une étude pour installer des panneaux solaires sur le toit.»

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