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Bienne

Le X-Project revit

Le Centre culturel de jeunesse a déménagé à l’automne dernier au chemin de la Course. Visite des lieux avec sa responsable.

Marisa Halter déambule dans les couloirs des nouveaux locaux du X-Project avec un plaisir non dissimulé. Peter Samuel Jaggi

Julie Gaudio

«Seule une porte permet d’entrer et de sortir, contrairement aux anciens locaux. C’est un gros changement qui me plaît beaucoup!»La responsable du X-Project, Marisa Halter, ouvre, avec un grand sourire, la porte des nouveaux locaux de l’association, situés au chemin de la Course 62. Inauguré depuis le 1er octobre dernier à cet emplacement, le  Centre culturel de jeunesse n’a en réalité pas encore rassemblé toutes ses activités. «Le skatepark est en cours de déménagement. Avec lui, le X-Project sera au complet», détaille Marisa Halter. La salle de grimpe Grib Climbing et son bistrot partagent également les locaux.

Malgré l’absence des principaux occupants, mesures anti-Covid obligent, la responsable présente volontiers le bâtiment du chemin de la Course à la presse. «Le style industriel et les tags sont toujours très présents. L’esprit du X-Project est conservé», rassure Marisa Halter, en désignant les murs des couloirs.

Art et musique cohabitent

L’ambiance demeure certes semblable à celle du bâtiment de la rue d’Aarberg, mais quelques touches de modernité se sont ajoutées, pour le plus grand bonheur de ses occupants. «L’association Capsule Academy dispose par exemple de deux grandes salles de danse, avec des sols aux normes professionnelles, ainsi qu’une pièce pour accueillir les élèves», explique Marisa Halter, en ouvrant les portes des pièces correspondantes.

Autre détail, mais pas des moindres: les vestiaires et les toilettes présentent tout le confort et la modernité nécessaires. «C’est très positif pour nous», se réjouit la responsable du X-Project.

D’une superficie égale à celle de l’ancien bâtiment, le nouveau local présente un dédale de couloirs sur plusieurs niveaux, avec 27 salles, toutes louées. «Derrière chacune de ces portes, se loge un super projet d’art ou de musique», se félicite Marisa Halter. Au premier étage, l’art règne en maître, tandis que la musique a investi le sous-sol, «pour ne pas déranger les voisins», glisse la responsable. Celle-ci assure d’ailleurs que des groupes jouent tous les soirs dans les locaux, sans que personne ne se sente gêné par son voisin. «Si certains musiciens veulent enregistrer, ils s’arrangent pour demander aux autres de ne pas faire trop de bruit pendant un certain temps», sourit Marisa Halter.

Enfin, une grande salle polyvalente viendra bientôt compléter l’offre. Celle-ci se trouve pour l’instant en travaux. «A l’avenir, nous souhaiterions la mettre à disposition des groupes de musique locaux ou d’une association pour son assemblée générale», précise Marisa Halter.

Emplacement bienvenu

A l’annonce du déménagement, le nouveau bâtiment du X-Project avait été décrié comme étant trop «décentralisé». Aujourd’hui, il semble satisfaire Marisa Halter: «Pour l’organisation du X-Project, ce nouveau bâtiment, alloué pour nous, est bienvenu, car il nous offre de la sécurité pour planifier des projets, et pour trouver des investisseurs.» En outre, l’association X-Project a désormais signé un contrat de prestations de deux ans avec la Ville de Bienne, et espère prolonger la durée de validité à quatre ans lors du renouvellement. «A la rue d’Aarberg, notre contrat devait être renouvelé chaque année et nous n’étions jamais tout à fait sûr de pouvoir rester», rappelle Marisa Halter. Par ailleurs conseillère de ville POP, la responsable promet ne jamais s’exprimer au parlement sur cette question.  

La responsable du Centre culturel de jeunesse comprend toutefois l’émoi de certains utilisateurs. «Je sais que pour eux, l’attachement à la rue d’Aarberg est très émotionnel, car cela faisait 20 ans que le X-Project se trouvait là-bas. Certains avaient même fait en sorte d’habiter à côté.» Mais à 10 minutes à vélo de la gare et facilement accessible en bus, le X-Project «reste à Bienne», souligne Marisa Halter avec le sourire.

Son seul regret aujourd’hui est la fête manquée que le Centre culturel de jeunesse avait prévue pour ses 20 ans. «Tout était prêt, mais nous avons dû annuler, et c’est bien dommage», conclut la responsable.

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