(c) Aucune trace mesurable de radium 226 n'a par ailleurs été mesurée sur des échantillons de légumes prélevés sur place. Le risque pour la santé des personnes qui séjournent sur le site ou consomment des légumes cultivés sur place est donc très faible. Il est toutefois probable que l'on trouve en profondeur des déchets contaminés au radium et issus de l'industrie horlogère, qu'il s'agira alors d'éliminer correctement lors de l'assainissement du site.
La décharge située au Marais de Mâche a été utilisée par la Ville de Bienne entre 1937 et 1976 pour évacuer les déchets ménagers jusqu'à l'entrée en service de l'usine d'incinération des déchets de la MÜVE (ex-MÜRA). Après sa fermeture, la décharge a été remblayée et recouverte d'une couche d'au moins cinq mètres de terre (surtout déchets de chantier et matériaux d'excavation) formant le corps de la décharge.
Par conséquent, on sait depuis longtemps que ce site renferme des déchets, parmi lesquels figurent probablement des matériaux contaminés au radium et utilisés jusqu'au début des années 1960 par l'industrie horlogère. Des analyses des eaux souterraines effectuées en janvier 2015 avaient ainsi montré localement un marquage en radium 226 d’origine artificielle, les valeurs restant toutefois inférieures à la valeur de référence stricte de l'UE quant à la teneur en radium 226 dans l'eau potable.
Valeurs mesurées normales
Suite à ces premières mesures, l'OFSP a effectué au cours de l'été des analyses complémentaires pour évaluer la radioactivité en surface. Il en ressort que toutes les valeurs mesurées sur le site correspondent à celles enregistrées ailleurs sur le plateau suisse et sont attribuables à la radioactivité d’origine naturelle présente partout dans les sols. Toute personne qui séjournerait durablement sur le site de l'ancienne décharge ne serait donc pas plus exposée à la radioactivité qu’en un quelconque autre endroit de Suisse.
Étant donné qu'une partie du site du Marais de Mâche est également occupée par des jardins familiaux, l'OFSP a également effectué des mesures sur des échantillons de légumes prélevés dans un de ces jardins. Les résultats de ces mesures plus complexes n’ont montré aucune valeur élevée pour le radium 226 ni dans la terre située en surface du site (entre les 10 et 30 premiers centimètres) ni dans l’échantillon de carottes et de salades.
Ces mesures confirment donc que le risque pour la santé des personnes qui séjournent sur le site ou consomment des légumes cultivés dans ces jardins et dû à la présence éventuelle de déchets contaminés au radium dans l’ancienne décharge de Mettmoos est très faible.
En conséquence, et conformément aux recommandations de l'OFSP, des dispositions particulières devront être prises en cas d’ouverture de la décharge pour assainissement ou réhabilitation du site. Il s'agira notamment de mettre en place des mesures systématiques de la radioactivité des matériaux excavés pour garantir la sécurité des travailleurs et éviter une dissémination des éventuels déchets contaminés dans l’environnement. Pour rappel, l'ancienne décharge du Marais de Mâche est considérée comme un site devant être assaini au sens de l'Ordonnance fédérale sur les sites contaminés et elle figure également dans le cadastre des sites pollués.
Des analyses de détail des déchets ont été menées et serviront maintenant de base pour élaborer les différentes variantes d'assainissement du site afin de déterminer la meilleure, qui devra tenir compte de critères tels que l'efficacité, la rentabilité et l'impact des diverses mesures sur l'environnement. Un projet d'assainissement concret sera ensuite élaboré en coopération avec l'Office cantonal des eaux et des déchets. Les recommandations de l'OFSP seront prises en compte dans les différentes phases du projet.
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