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Musique

Thomas Loisol tombe le masque

Le chanteur tramelot et ses musiciens sortent un premier album, plutôt éclectique.

Karim Dubugnon (basse), Thomas Loosli (chant et guitare), Isabelle Treu (flûte) et Raoul Demmer (percussions), invitent leurs auditeurs à oser tomber le masque. Photo:Linus Ehi

par Sébastien Goetschmann

«Tomber le masque», le premier album de Thomas Loisol, à la scène, Loosli au civil, sera rendu public à la fin du mois de janvier. Accompangé de Karim Dubugnon (basse et chœurs), Isabelle Treu (flûte et chœurs) et Raoul Demmer (percussions), le chanteur et guitariste de Tramelan n’avait jusqu’ici sorti qu’un EP, en 2017, avec cette formation. «C’est un peu par hasard que nous avons créé ce disque», affirme le Tramelot. «Etant privés de concerts, Karim a décidé d’installer un petit home studio chez lui pour enregistrer quelques sons.»
C’est ainsi que les quatre musiciens commencent à enregistrer d’anciens morceaux tandis que Thomas Loosli continue d’en composer de nouveaux. Tout est enregistré et mixé à Sornetan. «Comme nous jouons en acoustique, excepté la basse, l’essentiel des prises a été fait en live, sans overdub», explique le chanteur. Sur deux des 13pistes que compte cet album, le violoncelle de Joëlle Mauris vient ajouter une touche plus classique aux compositions du Tramelot. «Elle a enregistré ses passages à Genève et nous n’avons donc encore jamais joué ensemble», s’amuse-t-il. «Nous nous réjouissons donc d’autant plus de pouvoir reprendre la scène, l’aspect qui nous motive le plus dans la musique», ajoute Raoul Demmer.

Mélange des styles
Au niveau de la musique, justement, il est difficile de classer celle distillée par Thomas Loisol. Celle-ci balance entre les diverses influences des membres du groupe: rock, reggae, funk, jazz, salsa. «La vraie originalité vient de la présence marquée de la flûte», estime Thomas Loosli, qui livre, au gré de ses textes, son regard sur le monde.
Au fil des chansons qui composent cet opus, l’auditeur découvre ainsi une histoire d’amour d’un autre genre, vu àtravers le prisme scientifique («L’amour c’est quantique»), une piste inspirée de tragiques faits divers survenus à Tramelan («Drame»), une réflexion sur le sort des migrants, des femmes, des chômeurs, qui sont nés «Du mauvais côté». On y retrouve également «Ernesto», l’ovni de cet album, qui était déjà joué avec la formation Out of the Blue, ou encore une chanson plus autobiographique avec «L’âme sœur». «Peut-être le texte le plus honnête et intime de l’album», ajoute Thomas Loosli.
Sans oublier le titre qui donne son nom à l’album:«Tomber le masque». «C’est celui qui nous a semblé être le plus dans l’air du temps», indique Raoul Demmer. «Mais il ne faut pas y voir simplement une critique du port du masque. De manière plus générale, c’est une invitation à être simplement soi-même, à ouvrir les yeux et oser voir le monde en face», ajoute Thomas Loosli. «Sans vouloir faire la morale, être méchant ni agressif, j’appelle juste les gens à se réveiller. J’espère amener une réflexion positive», insiste-t-il.
En attendant la sortie officielle de ce CD, il est possible d’écouter «Tomber le masque» et de visionner le clip réalisé par le jeune cinéaste Linus Ehi sur YouTube.
En plus d’un vernissage fin mars, le groupe souhaite promouvoir cet album par une tournée dans les librairies de la région, si les conditions sanitaires le permettent, évidemment.

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