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Modification de la loi Covid-19

Un résultat clair et sans appel

Le référendum n’a pas trouvé grâce aux yeux des Bernois. Comme une bonne majorité des Suisses, ils ont nettement approuvé la modification de la loi.

Malgré une campagne très dynamique, les opposants à la loi Covid-19 n’ont pas réussi à convaincre la majorité. Keystone

 

Par Philippe Oudot

Les opposants à la loi Covid-19 ont subi une nouvelle défaite hier. En juin dernier, le premier référendum lancé contre la loi avait déjà été rejeté par trois citoyens sur cinq. Hier, les Bernois, comme la majorité des Suisses, ont confirmé leur choix, acceptant encore plus confortablement la modification de ladite loi.

Les Bernois ont en effet approuvé le texte à une majorité de 62,5%, contre 60,1%en juin. Le taux de participation s’est élevé à 66,7%, alors qu’il avait été de 62,3%lors du premier référendum. Sur les dix arrondissements administratifs, seuls deux ont glissé majoritairement un non dans l’urne. Il s’agit du Haut-Simmental-Saanen (52,8%) et de Frutigen-Bas-Simmental (52,2%).

En tout, on dénombre 210 communes qui ont accepté la modification de loi, contre 115 qui l’ont refusée, alors que partisans et opposants se sont trouvés à égalité parfaite dans cinq villages.

Petit oui du Jura bernois
Le Jura bernois a certes majoritairement soutenu le texte, mais il l’a fait presque du bout des lèvres, avec tout juste 51,2%de oui. En fait, la majorité des communes ont refusé la loi, soit 25, contre 13 qui l’ont approuvée, alors qu’à Eschert et à Plateau de Diesse, partisans et opposants étaient à égalité parfaite. C’est à La Neuveville que les citoyens ont soutenu le plus fortement la loi. Un soutien relatif, puisqu’il n’est que de 60,3%, soit moins que la moyenne cantonale. Al’inverse, les deux communes germanophones ont été les plus farouches opposantes à la loi, le non cartonnant à 88,2% à Elay, et à 81,6%à La Scheulte. De tout le canton, c’est Elay qui affiche le taux de refus le plus élevé, devant Wachseldorn (84,6% de non) et La Scheulte…

Bienne dit oui, mais…
Dans l’arrondissement de Bienne, on ne compte qu’une seule commune à avoir rejeté la modification de la loi. Il s’agit de Schawadernau, qui a dit non à 52,9%. C’est en revanche à Mörigen que le oui a fait son meilleur score, avec 71,6% de oui. Suivent Belmont (69,6%), Evilard (67,6%) et Ipsach (67%). Quant à la ville de Bienne, la proportion de oui (62,2%) est légèrement inférieure à la moyenne cantonale (62,4%).

Dans le reste du canton, on note le fort soutien de l’arrondissement de Berne-Mittelland, qui a approuvé la modification de la loi à 70,9% des voix. On dénombre 16 communes qui ont dit oui à plus de 70%. La palme revient à Bremgarten (79,9%), devant la capitale (79,2%) et Muri (78,7%).

 

Le petit oui du Jura bernois est lié à son modeste taux de vaccination

Directeur de la Santé et conseiller d’Etat, Pierre Alain Schnegg s’est réjoui du résultat du vote d’hier, soulignant que cela donnait une base claire pour le soutien aux branches de l’économie touchées par la pandémie, mais aussi pour le maintien du certificat Covid. Un document qui permet notamment aux titulaires de pouvoir voyager en Europe.

S’agissant du résultat plutôt modeste du oui dans le Jura bernois, Pierre Alain Schnegg observe qu’il fait partie des régions où le taux de vaccination est le plus faible. Or, ce sont aussi celles où le soutien à la loi est le plus bas.

Prendre ses responsabilités
Tout en disant comprendre les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, il les appelle à prendre leurs responsabilités, rappelant que la grande majorité des patients hospitalisés dans les unités des soins intensifs sont justement des personnes non vaccinées.

Or, avec la forte hausse des cas de Covid enregistrés, on s’approche du niveau de saturation dans les hôpitaux, ce qui risque de conduire à des reports d’opérations électives. Si personne ne souhaite en arriver à un tri des patients pour cause de saturation des hôpitaux, Pierre Alain Schnegg souligne que les opérations électives ne sont pas des opérations de confort et que les opposants doivent être conscients qu’il s’agit déjà d’une forme de tri des patients.

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