Marjorie Spart
Un saule des Prés-de-la-Rive gît dans l’eau depuis peu. Le Service des espaces verts n’a pas remarqué à temps qu’un castor vorace avait commencé à s’y faire les dents. «Lorsque nous avons constaté les dégâts, il était trop tard pour poser un treillis», admet Markus Brentano, chef des Espaces verts de la Ville de Bienne. «Du coup, nous avons décidé de laisser l’animal terminer le travail, les jeunes branches et l’écorce du tronc constituant sa nourriture hivernale principale.»
Et Markus Brentano d’admirer le «travail de professionnel» réalisé par le ou les castors: des coupes nettes et effectuées de manière à faire tomber l’arbre dans l’eau où les animaux sont les plus à l’aise.
Un premier saule était déjà passé entre les dents des rongeurs début décembre. Une espèce au bois tendre, dont les castors sont friands. «Nous avons pu remplacer cet arbre, par un jeune saule qui atteint déjà quatre mètres de haut et qui, à terme, offrira un bel ombrage au bord du lac», précise le responsable.
Les Espaces verts ont protégé par des treillis les autres arbres en bordure de rive. Une mesure de prévention prise aussi à l’Ile-de-la-Suze, «où on s’attend à voir apparaître, tôt ou tard, le castor», déclare Markus Brentano. Ce qu’il ne voit pas d’un mauvais œil, estimant qu’à terme il y aura suffisamment de pousses sauvages pour satisfaire l’appétit des castors sans occasionner de dégâts. Par la même occasion, les castors faciliteront le travail des employés des Espaces verts qui doivent régulièrement débroussailler les fourrés.
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