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Une décennie de dessins de presse à déguster

Vincent L’Epée, qui croque l’actualité tous les samedis dans Le JdJ, sort «Buffet froid». Une sélection de ses meilleurs coups de griffe.

Vincent L’Epée présentera «Buffet Froid», édité aux éditions du Roc, demain au Salon du Livre, à Genève. Photo: LDD

Par Aude Zuber

Resservir l’actualité bouillante d’une décennie. C’est ce que propose Vincent L’Epée dans «Buffet froid». Il a sélectionné 248 de ses coups de griffe, publiés entre 2009 et 2019 dans plusieurs titres nationaux et internationaux. A commencer par Le Journal du Jura, qui est le premier quotidien a lui avoir donné sa chance en 1998. Depuis plusieurs années, il a étendu son champ de diffusion en livrant, par exemple, ses dessins à l’hebdomadaire satirique Vigousse ou au Courrier international.

Le Neuchâtelois vernira son livre, demain, à 18h, au stand F670 du Courrier au Salon du Livre, à Genève. «Depuis 10 ans, je n’avais plus sorti aucun recueil de mes dessins de presse. J’ai donc saisi cette opportunité pour pérenniser mon travail, qui est normalement de nature éphémère», indique Vincent L’Epée.

Sujets universels
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, choisir parmi un millier de réalisations, n’a pas constitué un dilemme pour le dessinateur de presse. «Les sujets de société, comme la migration, les guerres ou l’environnement, se sont en quelque sorte imposés à moi. C’est leur pertinence, même 10 ans après, qui a fait pencher la balance», commente-t-il.

Selon lui, le fait de revisiter certains événements permet une meilleure lecture du passé. «Quand on examine mes dessins, on se rend compte que les actes de terrorisme devenaient de plus en plus récurrents. L’attentat contre Charlie Hebdo ou celui du Bataclan n’étaient donc pas vraiment une surprise... mais plutôt le paroxysme du terrorisme islamiste en Europe.»

Il a divisé son livre en 17 chapitres. «Passionné du 7e art, je me suis inspiré du cinéma pour trouver la titraille. Par exemple, j’ai nommé le chapitre traitant des migrants «Au revoir les enfants», comme le film, de Louis Malle ou celui qui aborde les sujets économiques, je l’ai appelé «L’Argent des autres», un clin d’œil à l’œuvre signée par Christian de Chalonge.

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