Depuis l’annonce de son décès, les hommages pleuvent. C’est dire combien l’abbé Patrick Rakoto était apprécié. L’homme était reconnu pour sa grande douceur et son extrême gentillesse avec toutes les personnes qu’il lui était donné de rencontrer. Son sourire pétri d’humanité exprimait sa foi en l’Homme.
Victime d’un AVC, il y a une dizaine de jours, il est décédé samedi dernier dans la soirée. Il n’a pas pu bénéficier d’une offre de soins adéquate sur son île natale de Madagascar, pays rongé par la pauvreté. L’abbé Patrick Rakoto avait 54ans.
L’homme d’Eglise est arrivé en Suisse en 2009, après avoir exercé son ministère dans son pays, obtenu un doctorat à Rome, puis enseigné la théologie. Il a d’abord été rattaché à une paroisse jurassienne, avant de rejoindre Saint-Imier, où il a officié pendant huit ans en tant que curé de la paroisse du Vallon.
Parallèlement à son engagement en Suisse, il a continué à donner des coups de main dans l’enseignement de la théologie morale à Madagascar.
Le 20 septembre 2020, il terminait son engagement dans le Jura pastoral pour répondre à la sollicitation de l’archevêque d’Antananarivo. Il repartait à l’autre bout du monde pour assumer un nouveau défi, en rejoignant le corps professoral de l’Université catholique de Madagascar. Le diacre Michel Monnerat, qui l’a côtoyé pendant de nombreuses années, loue les qualités humaines et spirituelles de l’abbé Patrick Rakoto, «qui ne cherchait jamais à imposer son point de vue ni à dominer les autres, mais les accompagnait avec douceur et bienveillance».
Célébration en sa mémoire
Les funérailles de l’ancien curé du vallon de Saint-Imier ont été célébrées lundi à Madagascar, un an, jour pour jour, après sa dernière messe en Suisse. Dans son ancienne paroisse, une messe sera célébrée en sa mémoire ce jeudi à 19h en l’église catholique de Saint-Imier. Tout le monde est le bienvenu à condition de disposer d’un pass sanitaire. NH
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